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Affaire des actions Sonatel de l’Etat : Tout est bien qui finit bien...mais vigilance

jeudi 30 avril 2009

Du 8 avril, date de la signature du protocole d’accord entre France Télécom et l’Etat du Sénégal pour la cession de 9,78% des parts qu’il détient dans le capital de la Sonatel, au 30 avril, date de l’annonce du renoncement de l’Etat à cette opération au profit d’un nantissement des actions en vue de garantir un emprunt, le Sénégal a vécu au rythme de la bataille menée par les travailleurs de la Sonatel contre ce qui apparaissait comme un acte de recolonisation économique. En effet, sans concertation ni avec les travailleurs de la Sonatel ni avec le secteur privé national, le gouvernement avait brutalement annoncé sa décision de vendre une partie de ses actions Sonatel à France Télécom qui s’emparait ainsi de la majorité absolue du capital en voyant ses parts atteindre les 52,2%. L’opération, présentée comme un renforcement du partenaire stratégique avec France Télécom, n’avait en réalité pour objectif que de renflouer les caisses de l’Etat. Elle a provoqué un tollé général dans le pays et suscité un vaste front conduit par les travailleurs de la Sonatel pour s’y opposer. Mêmes des ministres en exercice, oubliant de sacrifier au principe de la sacro-sainte solidarité gouvernementale, s’y sont opposés publiquement. Certes, cette opération n’était pas une première puisque l’Etat avait déjà vendu, en catimini, 9% de ses actions à France Télécom en janvier 1999. Si à l’époque cette opération était passée inaperçue, il n’en a pas été de même cette fois-ci compte tenu de ses implications possibles et du contexte global qui a remis à l’ordre du jour le rôle de l’Etat dans l’économie. Par ailleurs, la situation qui serait ainsi crée aurait mis la multinationale française en position de pouvoir décider toute seule de la stratégie et de l’évolution future de ce fleuron de l’économie sénégalaise. Il faut dire que la Sonatel n’est pas une entreprise comme les autres puisque avec un chiffre d’affaires de 529 552 milliards de francs CFA, un résultat net de 156 825 milliards de francs CFA, un volume d’investissements de 56 milliards de francs CFA équivalant à 10,6% des investissements privés, une contribution de 12,4% aux recettes fiscales, une part de 7,7% dans les exportations, 2 500 salariés et 45 000 personnes travaillant indirectement à son profit, elle est, de loin, la première entreprise du Sénégal. Après l’imposition de la marque Orange en novembre 2006, l’étape suivante aurait sans douté été le phagocytage complet par France Télécom de la Sonatel, proie de premier choix dont la rentabilité ne s’est jamais démentie depuis son acquisition en 1997. Parmi les conséquences prévisibles de cette absorption, il y aurait eu la mise à l’écart des cadres sénégalais au profit de cadres expatriés, le remplacement des sous-traitants locaux par des entreprises étrangères, le détournement du trafic téléphonique international etc. Au-delà des intérêts de la Sonatel, ce sont les intérêts de l’Etat qui auraient été gravement lésés car, loin d’être une opération « gagnant-gagnant », cette vente aurait non seulement réduit les recettes régulières provenant des dividendes mais surtout considérablement affaibli la position de l’Etat au sein du Conseil d’administration. En vérité, on peut se demander en quoi une telle décision aurait servi les intérêts de l’économie sénégalaise et quel profit le secteur des TIC et des téléservices aurait-il bien pu tirer d’une telle mesure ? D’une certaine manière, si l’affaire avait été conclue, France Telecom qui se refait une santé après avoir frôlé la catastrophe en 2003, aurait conforté ses manœuvres non dissimulées pour bâtir un nouvel empire africain avec le secret désir de faire jouer à la Sonatel le rôle de tirailleur des temps modernes. Un regard attentif sur les positions déjà prises en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest montre que la (re)conquête est déjà bien enclenchée et qu’il suffit d’opérer la jonction des légions Orange présentes au Cameroun, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali et dans les deux Guinées pour administrer depuis Paris un vaste territoire dont l’extension se ferait plus aisément depuis le point d’appui de Dakar. En acceptant de reconsidérer sa position, l’Etat est certes allé à Canossa, mais il a sauvé la mise du Sénégal et d’une certaine manière perturbé les plans de France Télécom, qui nous devons en être convaincus reviendra à la charge au vu des enjeux qui en l’occurrence ne sont pas que financiers. Pour l’instant on peut dire que l’offensive est stoppée et que tout finit bien, mais VIGILANCE.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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