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Affaire Tigo : « Vous avez atteint la boîte vocale de.... »

mardi 16 février 2010

Licences de télécommunications

Comme la puce téléphonique qui se nourrit de « crédit », la République, elle, se gave de faits-divers qui amènent toujours des fritures sur la ligne. Il ne faut pas chercher loin, regardez « le dossier Tigo » ! C’est « Izi » pour tout dire. Le 4 février 2010, le site d’informations américain businessinsider.com publiait un article signé Lawrence Delevingne, accusant Karim Wade et Thierno Ousmane Sy d’avoir voulu percevoir des dessous de table dans l’affaire de la licence de Tigo acquise avant l’arrivée au pouvoir des libéraux pour moins de 100.000 dollars Us, dit-on.

Le dernier développement de l’affaire ? Une correspondance que le Président directeur général (Pdg) de Millicom international cellular avait adressée au Président Wade pour lui faire une offre financière dans le but d’obtenir un règlement à l’amiable du différend qui oppose sa firme à l’Etat du Sénégal. Une lettre qui cristallise le blocage des négociations entre l’Etat du Sénégal et la Millicom international cellular, pour le renouvellement de la licence de Sentel (Tigo) au Sénégal.

Pour résumer, les crédits coûtant cher, disons que la licence est arrivée à expiration. Normalement, rien ne lie désormais l’Etat à l’opérateur qui, pourtant, jusqu’aujourd’hui, est le deuxième sur le marché après l’ogre « Orange ». Puisqu’on est en « promotion », comme on dit les jours où, on consent à accorder des bonus de « crédit » aux abonnés, composons la génèse de l’affaire : En 1998, Millicom a eu une licence de téléphonie avec le régime qu’elle a payée à 100 000 dollars (50 millions de francs Cfa) à une époque où les licences se vendaient, notamment au Cameroun à plus de 70 millions de dollars. Mais enfin, Sentel achète au prix auquel on lui vend la licence, et peut importe le montant auquel les autres pays ont vendu les leurs ! C’est de bonne guerre non ? Y aurait-il des choses en dessous ? qui sait !

En 2000, le Maroc a vendu sa licence à un milliard de dollars. Après son élection en 2000, le président de la République s’est intéressé à la licence de Millicom et a demandé au ministre des Telecoms de l’époque de suivre le dossier. Constatant que l’entreprise a obtenu sa licence sans la payer, il y a eu d’autres constats graves qui ont été faits, comme des manquements à la convention de concession.

Ainsi, en juillet 2000, par le biais de l’Agent judiciaire de l’Etat, l’Etat constate que Millicom n’avait payé ses redevances au 1er janvier 2000, qu’elle avait violé ses obligations de fournitures d’informations technique, administrative et financière, et qu’il y avait des manquements quant à la couverture radioélectrique du territoire. Voilà ce que dit l’officielle « boîte vocale », l’ingénieur Thierno Ousmane Sy, conseiller en Tics de Me Wade, et acteur du feuilleton.

En tout cas, Millicom qui exploite Tigo, n’a plus de licence au Sénégal depuis le 14 juillet 2000. Et pourtant, l’affaire marche. Par quel tour de passe-passe ? Comment est-ce possible ? Elle marche même très bien. Demandez aux couples abonnés à « Tigo Sama Way » (pub gratos pour l’opérateur) qui peuvent se parler de manière illimitée, de sorte que lors de la dernière St-Valentin (les médias nous l’ont imposé !), fête des amoureux, ça a fait cui-cui sur les lignes, des roucoulements quoi ! L’Etat dit s’en remettre aux tribunaux. La sonnerie de ce dossier devient moins enchantée quand on y évoque, en parallèle, les agissements d’un congressman Américain, inspirateur/informateur du rédacteur de l’article, qui passerait son temps à vilipender la réputation des dirigeants Sénégalais en matière de corruption, comme si on ne s’était pas fait une religion sur le sujet depuis le « nos problèmes d’argent sont terminés » jusqu’à la « Segurate » !

La sonnerie devient encore moins enchantée, lugubre même comme le chant de marche de la Légion étrangère, quand on évoque les personnalités mises en cause. Ses batteries n’étant jamais à plat, Karim Wade, devenu « Bluetooth » pour les médias Sénégalais, est ainsi désigné comme ayant été le négociateur en chef ; ce qu’il ne nie pas. Bien au contraire : « Ils ont dit que nous avions demandé 200 millions de dollars (90 milliards de francs Cfa) pour notre compte personnel. Ce sont des accusations extrêmement graves et fausses », a « juré » Thierno Ousmane Sy sur les ondes de la Rfm.

La conversation téléphonique risque de durer car « il est évident que Karim et moi intuiti personae, avons pris des dispositions pour attaquer aussi bien Business insider que le journaliste qui a écrit ces inepties, sans les vérifier. En aucun moment, Business insider n’a cru devoir appeler Karim Wade ou Thierno Ousmane Sy. Ils disent avoir contacté l’Ambassade du Sénégal à Washington, mais cela est très facile. Je pense qu’ils auraient dû prendre quelques précautions en prenant contact avec ceux qu’ils accusent pour avoir leurs versions des faits. Ils ne l’ont pas fait, nous allons les attaquer aux Etats-Unis avec nos avocats basés dans ce pays. Ce sera très facile et très simple. » En appelant par Skype ?

Dans l’Observateur du lundi 15 février, Thierno Ousmane Sy a brandi un fac-simile pour prouver que Sentel est dans une posture de négociation et en même temps crédibiliser le fondement de leur action (Karim et lui). Evidemment que Sentel est dans une posture de négociation, a t-elle seulement le choix ? Assurément non, le business est quand même très juteux et il vaut la peine qu’on négocie. Posture de négociation évidente, mais aussi volonté de transparence dans ce dossier, car les 100 millions de dollars (45 milliards F CFA) doivent correspondre à un contenu logique et non arbitraire. L’aval du conseil d’administration de Millicom international Cellular (groupe auquel appartient Sentel) que Michael Graham, le PDG demande dans ce fac-simile, le prouve d’autant plus.

Dans ces affaires, ce qui met toujours la...puce à l’oreille, c’est la sempiternelle présence de Karim Wade. Il faudra que les Sénégalais se fassent finalement à l’idée, une bonne fois pour toutes, que le président Wade ne fait confiance qu’en son fils en ce qui concerne la négociation de contrats impliquant de gros (très gros) sous. On ne peut objectivement lui en tenir rigueur, mais sur ce point précis, comme dans les affaires de téléphonie mobile, on sait que la concurrence profite aux usagers.

Par voie de conséquence, la multiplication des compétences, suivie de la sélection, avec bien sûr un cahier des charges, ne seraient que tout bénéf’ pour tout le pays, en ces moments de morne célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. Mais demander à Wade-père d’imposer un cahier de charges à Wade-fils serait un exercice aussi vain que de vouloir faire tenir une encyclopédie dans un sms !

(Source : Nettali, 16 février 2010)

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