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Affaire Sonatel/Global Voice : Une seconde perturbation plane sur le réseau de téléphonie

mardi 17 août 2010

L’affaire Global Voice continue d’irriter les travailleurs de la Sonatel. En assemblée générale extraordinaire hier, suite à la « réunion surveille » convoquée entre l’Agence de régulation de télécommunications et des postes (Artp) et les responsables de Sonatel, ils se sont encore opposés au décret permettant l’installation de Global Voice au Sénégal. Informant d’un préavis de grève en cours, les travailleurs de Sonatel soutiennent que Me Wade est en train de se laisser tromper sur l’affaire Global Voice.

C’est une lutte sans merci que les travailleurs de Sonatel ont décidé de mener dans l’affaire Global Voice. Cela risque encore de provoquer une seconde perturbation du réseau de téléphonie et de l’Internet au Sénégal. En assemblée générale extraordinaire, hier, les travailleurs de la Sonatel ont brandi des menaces d’un dépôt de préavis de grève. « Nous allons continuer la mobilisation et la lutte pour préparer les prochaines étapes. Il y a des problèmes sur notre préavis, mais nous allons le sonder pour que le moment venu, on engage la grève dans toute la teneur que la loi nous donne », a annoncé Mamadou Aïdara Diop, secrétaire général des travailleurs de Sonatel. Car, poursuit-il, « le projet Global Voice n’est pas bon pour le Sénégal, et c’est ce que le Conseil des ministres de l’Uemoa a retenu en disant que même si on devait l’appliquer, on exempte les pays africains ». Même s’ils n’ont pas d’acquis pour le moment, les travailleurs de la Sonatel se réjouissent de l’engagement du chef de l’Etat à ouvrir des pistes de concertation. « Concrètement, Me Wade n’a pas renoncé au décret d’installation de Global Voice. Il attend toujours les 2,5 milliards Fcfa de cette société », avise M. Diop. Pour convaincre Me Wade d’annuler ce décret, les travailleurs de la Sonatel lui proposent des solutions alternatives, notamment sur la fiscalité, le réaménagement de certains secteurs comme le Fonds de développement du service universel et autres. « Ce sont des propositions qui rentrent dans la configuration normale du budget du Sénégal que nous pouvons déployer. À part cela, nous n’avons pas de propositions visant à mettre dans les poches de l’Etat un à trois milliards Fcfa », informe M.Diop. Sonatel considère cependant que l’initiative qu’a prise l’Artp de convoquer une « réunion surveille » va à contre-courant des dispositions d’apaisement notées. Sur le plan juridique, M. Diop révèle que la direction générale de Sonatel a déjà déposé un recours devant la Cour suprême contre le décret du président Wade. Et sur le contrat entre Global Voice et l’Artp également, Sonatel a officiellement saisi le conseil de régulation de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) « pour demander que l’on casse ce contrat ».

Wade otage « d’un peloton de courtiers »

Les travailleurs de la Sonatel sont convaincus que Me Abdoulaye Wade est en train d’être trompé par « un peloton de courtiers » sur l’affaire Global Voice. Ils invitent le chef de l’Etat à se ressaisir. Car, avertissent-ils, « nous n’accepterons pas qu’on traîne notre Président dans de telles initiatives ». Revenant sur leur rencontre avec le chef de l’Etat, lundi dernier, les camarades de M. Diop disent avoir suggéré à Me Wade d’ouvrir les concertations pour que les acteurs des télécommunications discutent. Et s’il y a un problème, qu’ensemble ils cherchent des solutions qui sécurisent le secteur des télécommunications et non des solutions qui le fragilisent. « Nous sommes en train de travailler sur un mémorandum en termes d’alternative à soumettre au président Wade. Mais nous avons eu la désagréable surprise. Car, bien que Ndongo Diaw, directeur général de l’Artp, ait assisté à la rencontre, après avoir eu connaissance de toute sa tournure, il a pris l’initiative de mettre la pression sur la Sonatel en demandant la convocation d’une réunion de surveille pour discuter avec les autorités de Sonatel les conditions de mise en œuvre de la plateforme technique de Global Voice », s’est désolé M.Diop

Auteur : Mathieu Bacaly

(Source : L’Observateur, 17 août 2010)

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