Affaire Millicom : Karim Wade panique devant la Justice américaine
lundi 22 février 2010
Le fils du président Wade, Karim, a intentés multiples procès contre des journalistes sénégalais, jusqu’au Canada. Mais l’ancien Conseiller spécial de son père, devenu le plus lourd et liquide ministre d’État du Sénégal, ne s’aventurera pas au pays de l’Oncle Sam pour y déposer une plainte contre le journal Business insider. Pris de panique à l’idée de devoir s’expliquer sur les 90 milliards qu’il réclamait à la société de téléphonie Millicom, il a rangé dans les tiroirs la plainte qu’il agitait contre le journal qui a fait la révélation.
Ce média américain a révélé qu’il avait réclamé 90 milliards de francs Cfa à la société de téléphonie Millicom cellular pour qu’elle puisse poursuivre ses activités au Sénégal, à travers Tigô. À l’époque, il n’était pourtant que le conseiller de son père de président.
Suite à cette révélation Karim Wade qui se confond au président de la République et agit comme le ministre de l’Économie et des Finances, avait agité l’idée de porter plainte contre le journal et l’auteur du papier devant les juridictions américaines. Mais, le fils du président ne faisait que bluffer. Car, le faire équivaudrait à s’engager dans des sables mouvants. Ceci, parce que, contrairement au droit sénégalais, inspiré par celui de la France, aux Etats-Unis d’Amérique c’est le plaignant qui doit fournir les preuves que le journaliste l’a diffamé. Ce que Karim aura du mal à fonder. Il s’y ajoute qu’il aura un problème de statut : aux Etats-Unis d’Amérique la séparation des pouvoirs n’est pas un vain mot, contrairement aux républiques bananières. Être fils d’un président dont on est le « Conseiller spécial » n’autorise pas à agir en son nom et à celui de l’État, encore moins se substituer au ministre de l’Économie et des Finances.
Ainsi Karim ne se présentera pas devant les tribunaux américains. Il ne s’aventurera pas à poursuivre un journaliste américain au pays de la Liberté. Il a été briefé par ses conseillers. Depuis, il enrage de buter pour la première fois devant un obstacle. Même son puissant père n’y peut rien. Lui qui cherchait désespérément à rencontrer Obama, le président américain.
(Source : Xibar.net, 22 février 2010)