Affaire Mbathio Ndiaye : Elle n’est pas la première et ne sera pas la dernière victime des réseaux sociaux
dimanche 4 décembre 2016
« Lorsque ma mère a vu ces photos, elle s’est évanouie », telles sont les paroles de Mbathio Ndiaye suite au scandale créé par ses photos sur WhatsApp. Des réseaux sociaux qui, une fois de plus, ont participé à l’expansion rapide d’une chose qui se devait de rester intime. Seulement voilà, elle n’est pas la première victime et ne sera probablement pas la dernière.
Le viral, le virage, un vrai mirage, démarrage d’une nouvelle perception de la vie ; pour tout vous dire la vie de nos jours est plus virtuelle que réelle. Qu’il ait 10, 13, 15 ans peu importe, l’enfant peut avoir « son » compte Facebook, Instagram, et « sa » messagerie WhatsApp. Des applications qui vont sûrement le détourner de la vie réelle. Mais il ne s’agit pas là que des enfants, ô que non ! Les adultes aussi sont obnubilés par ce vent infectieux.
Certes les réseaux sociaux ont fait voisins tous les habitants de cette planète en les rapprochant davantage. Certes, ils ont participé efficacement à l’expansion des formes de savoirs dirai-je. Bien sûr qu’ils ont aidé, la maman restée au Sénégal, à parler fréquemment avec son fils en Alaska. Ils ont permis à mon collègue de bureau de s’acclimater de l’actualité planétaire. Tu parles des réseaux sociaux ? Oui qu’ils m’ont permis de battre campagne dans des zones pour le moins enclavées, me diront certains politiques.
Tous ces points rendent loyale l’utilisation de ces réseaux sociaux seulement tant ses avantages sont réels tant ses méfaits sont concrètement palpables.
Parlons de Facebook par exemple, savez-vous qu’il y est possible de s’y faire passer pour un autre ? C’est le paradis des voleurs d’identité. Ils détournent des photos ou volent l’identité de la personne. En créant un compte Facebook, avec des photos cueillies sur Internet, ces voleurs d’identité sont pour la plupart des pédophiles qui, voulant assoupir leur désir, feront des adolescents des victimes probables. Ces délinquants sexuels font des enfants des proies faciles, il suffit qu’ils leur vendent du rêve. Nombreux sont nos frères et sœurs qui sont tombés un jour sur ce prototype.
En outre, ces réseaux sociaux sont extrêmement chronophages. De nos jours, tout le monde se focalise sur son cellulaire de peur de rater un message sur WhatsApp. Vous voulez une illustration ? Entrez dans un « Car Rapide » vous verrez de visu ce phénomène. A la maison bon nombre d’ados sont distraits par ces réseaux sociaux. D’aucuns diront que l’on ne peut chasser deux lièvres à la fois. Absolue vérité ! L’adolescent ne peut faire ses devoirs et répondre aux chimères de sa petite copine sur Viber.
Toujours sur les méfaits de ces réseaux sociaux, nous notons que beaucoup de couples en ont malheureusement fait les frais. La jalousie et la méfiance stimulées par l’étalement de leur intimité pousse certains conjoints à se sentir exclus de la vie de couple parce que voulant l’exclusivité dans tous ressentis de leurs compagnons. Ces réseaux sociaux très efficaces dans la création d’une intimité virtuelle sont donc ici très néfastes à l’épanouissement des couples.
En plus de tous ces tares viraux, nous pouvons additionnés l’esclavagisme intellectuel que subissent nos jeunes frères et sœurs. La vie des stars, étalée un peu partout dans Internet, les vend du rêve ; un mirage total. Ils voudront faire comme eux négligeant ainsi le lègue de nos ancêtres. Le pagne restera démodé, le crop-top sera au top. Mets du rouge à lèvres, une femme est plus belle quand elle est maquillée, n’écoutes surtout pas les oulémas ou le prêtre, Booba passe le même message ! Voici ici un cocktail de messages dont sont exposés inconsciemment nos frères et sœurs.
Face à tous ses déboires des réseaux sociaux, les parents devront dialoguer avec leurs progénitures. Ils devront les mettre en garde des risques qu’ils peuvent courir à se dévouer à ces réseaux sociaux. L’Etat quant à lui devra mettre une cellule de suivi de ces réseaux sociaux pour qu’il n’y ait aucun message pouvant influer de manière néfaste sur notre société.
Chers internautes, prenez garde !
(Source : Senenews, 4 décembre 2016)