Adoption du protocole sur l’infrastructure Tic à haut débit du Nepad : Le Sénégal harmonise son cadre juridique et réglementaire
vendredi 5 novembre 2010
Le Sénégal œuvre, depuis hier, pour la prise de toutes les mesures législatives et réglementaires nécessaires à l’adoption, dans les meilleurs délais, du protocole sur l’infrastructure Tic à haut débit du Nepad pour l’Afrique. Une étape qui lui permettra de participer à la conception, à la construction, au contrôle, à la maintenance et/ou à l’exploitation du réseau d’infrastructure Tic à large bande du Nepad pour l’Afrique.
Le Sénégal ne veut pas rater le train pour l’adoption, dans les meilleurs délais, du protocole sur l’infrastructure Tic à haut débit du Nepad pour l’Afrique. Et c’est ainsi que le gouvernement, à travers son département ministériel en charge des Technologies de l’information et de la communication (Tic), s’engage, depuis hier, dans le cadre d’un atelier de ‘révision de ce protocole’, à harmoniser son cadre législatif et réglementaire nécessaire à l’adoption très prochaine de ce protocole sur l’infrastructure Tic à haut débit du Nepad pour l’Afrique. Pour l’occasion, une forte délégation gambienne composée de spécialistes du droit a été conviée à travailler aux côtés de leurs homologues sénégalais, eu égard à l’intérêt que les deux pays ont en commun dans ce domaine.
Cet atelier permettra de disposer de l’ensemble des éléments juridiques et réglementaires pour faire bénéficier au Sénégal d’un ‘Véhicule Spécial ad-hoc’. Un terme qui désigne toute personne morale ou entité, société et/ou organisation enregistrée et qui est constituée, aux termes du présent protocole, aux fins de participer, entre autres, à la conception, à la construction, au contrôle, à la maintenance et/ou à l’exploitation du réseau d’infrastructure Tic à large bande du Nepad pour l’Afrique dont le président Wade coordonne le volet Tic. ‘La problématique du Nepad de contribuer, entre autres, au développement harmonieux, équilibré, équitable et durable des pays africains en facilitant la mise en place rapide d’un réseau d’infrastructure Tic basé sur les principes du libre accès et l’harmonisation des cadres politiques et réglementaires, prend en compte les préoccupations actuelles du gouvernement. Lesquelles, faut-il le rappeler, consistent à créer un environnement favorable à la compétitivité des entreprises et à la création de richesse dans tous les secteurs en général et dans les secteurs des grappes de la Stratégie de croissances accélérée (Sca) en particulier’, a souligné le ministre des Technologies de l’information et de la communication (Tic), Fatou Blondin Diop, dont le discours a été lu hier par son chef de cabinet Mamadou Guèye.
Ce réseau à haut débit du Nepad constitue, selon le ministre, ‘une réponse durable aux problèmes d’interconnexion et de disponibilité d’une infrastructure partagée et à coûts abordables, aussi bien au niveau national qu’interafricain’. Fatou Blondin Diop demeure persuadée que ‘le ‘Véhicule Spécial’ que nous nous efforçons de mettre en œuvre avec l’implication de l’ensemble des parties prenantes, permettra de doter notre pays d’un outil indispensable pour asseoir les conditions d’un environnement des affaires favorable et de renforcer la collaboration entre les différents acteurs du secteur pour l’atteinte des objectifs de développement du secteur des Tic’.
Pour sa part, le Dr Edmund Katiti de l’Agence Nepad a estimé que ‘la pertinence de ce protocole dénommé ‘ Kigali’ n’est plus à démontrer’. Et de rappeler l’un de ses soubassements, en son article 63 du Traité instituant la Communauté économique africaine qui prescrit aux Etats membres de développer, de moderniser, de coordonner et d’uniformiser leurs réseaux nationaux de télécommunications, dans le but d’assurer une interconnexion fiable entre les Etats membres, d’établir un réseau panafricain de télécommunication et d’assurer son utilisation et sa maintenance.
Abdoulaye Sidy
(Source : Wal Fadjri, 5 novembre 2010)