Adaptation entre la transformation digitale et l’employabilité : Défi pour les universités
vendredi 3 mai 2019
2/3 des écoliers, qui sont aujourd’hui à la maternelle, vont occuper plus tard des postes qui ne sont pas encore créés, selon une étude du cabinet McKinsey, évoquée par le chef du département Développement managérial et formation à la Sonatel, Nouha Gnabaly. Il était panéliste au forum de l’entreprise organisé mardi dernier par Bem et dont le thème a porté sur : « Transformation digitale et employabilité. »
Pour M. Gnabaly, la communauté universitaire a donc un défi à relever en termes de curricula de formation pour fournir des talents dont l’écosystème a besoin et renforcer la productivité des entreprises.
Le choix du thème du forum justifie la volonté des autorités de Bem d’installer leurs étudiants dans les problématiques d’employabilité et d’insertion mais aussi de transformation digitale. « Ce qui leur donne le maximum de chance pour s’installer dans le temps du monde, le temps de la transformation digitale et de la connaissance », a indiqué El Hadji Malick Faye, directeur de Business school à Bem.
Nouha Gnabaly leur conseille ainsi une démarche plutôt prospective en identifiant les besoins de demain et de voir les programmes de formation à mettre en place, afin que les futures générations puissent avoir une certaine employabilité dans l’écosystème qui est en train de se créer. « Les choses vont très vite et on se rend compte que très vite on perd son employabilité d’où la nécessité d’anticiper sur ces enjeux-là pour conserver son employabilité », recommande ce responsable à la Sonatel.
D’après lui, le Sénégal n’est pas mal dans la transformation digitale, même si sa position aurait pu être meilleure. M. Gnabaly se félicite de ce dont le pays dispose en termes d’écosystème, d’infrastructures capables d’impulser cette transformation digitale. A l’en croire, les infrastructures, les ressources humaines et les structures capables d’accompagner cette transformation digitale en termes de formation existent. « Ce qu’il faut, c’est une réelle volonté politique afin d’impulser cette dynamique pour permettre au Sénégal de se hisser au rang des meilleurs », plaide Nouha Gnabaly. Il regrette cependant que les gens mettent souvent « la charrue avant les bœufs » en se dotant d’outils et d’équipements souvent pas cohérents avec la stratégie ou la vision.
Khady Sonko
(Source : Le Quotidien, 3 mai 2019)