Dans le numéro 69 de CIO Mag à paraître mi-avril, la thématique abordée a trait au télétravail et à la cybersécurité. Le directeur général de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (ESMT), Adamou Moussa Saley, est intervenu sur le sujet des viviers de la cybersécurité en Afrique. Il y parle des formations en cybersécurité que proposent l’EMST, la fuite des cerveaux et la nécessité d’adapter les formations à l’emploi.
CIO Mag : Quelles sont les formations spécialisées dans le domaine de la cybersécurité sur le continent ?
Adamou Moussa Saley : Nous assistons à un développement des services digitaux depuis quelques années, plus précisément les services financiers digitaux. Au niveau des entreprises publiques, le même phénomène est observé. La transformation digitale des services a pris une place avec la transformation de leurs systèmes d’information.
« Pour favoriser l’efficacité, il faut sécuriser au maximum les infrastructures et les accès et minimiser les risques liés aux données. »
C’est pourquoi nos formations sont axées sur la protection des données personnelles, les infrastructures sur le plan technique. Le management requiert de la visibilité pour les prises de décision. Nous proposons des formations personnalisées pour les managers afin d’asseoir une gouvernance efficace de la cybersécurité. Nous visons plusieurs cibles dont les étudiants par la formation initiale ; les cadres et techniciens sont plus orientés vers la formation continue.
Quels types de formation faut-il privilégier entre le scolaire, l’universitaire ou la formation online ?
Notre formation est hybride. En fonction du public cible, nous adressons et adaptons le dispositif pédagogique approprié. Aujourd’hui, avec le covid-19, nous priorisons les formations en ligne pour la partie théorique et la formation en présentiel pour les aspects pratiques, tout en tenant compte des mesures barrières.
Les postes proposés autour de la cybersécurité en Afrique sont-ils en adéquation avec les formations ?
A l’Ecole supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT), l’employabilité n’est pas qu’un concept, c’est une préoccupation que nous prenons en compte dans le dispositif pédagogique.
« L’objectif est que les compétences soient alignées aux besoins du marché de travail. »
Par exemple, le conseil scientifique que nous avions instauré consiste à une concertation du monde professionnel pour la prise en compte de leurs préoccupations. Nous nous inspirons du référentiel de compétences dans les thématiques porteuses de valeurs et surtout l’implication des experts professionnels dans l’élaboration des curricula de formation.
Comment éviter la fuite des cerveaux et des compétences dans ce domaine ?
Nos Etats pourront aider en donnant plus de moyens aux écoles pour former la jeunesse dans les domaines porteurs d’avenir. Cela passe par la subvention et l’accompagnement financier. Aussi, faut-il développer l’entreprenariat et faciliter les démarches de création d’entreprises, mais surtout soutenir les jeunes talents.
Propos recueillis par : Michaël Tchokpodo & Camille Dubruelh
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
14 825 111 abonnés Internet
Liaisons louées : 22 706
Taux de pénétration des services Internet : 88,74%
9 749 527 utilisateurs
Taux de pénétration : 58,20%
6693 noms de domaine actifs en .sn
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
228 774 abonnés
186.695 résidentiels (81,61%)
42 079 professionnels (18,39%)
Taux de pénétration : 1,36%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
19 078 948 abonnés
Taux de pénétration : 114,21%
- 3 408 000 utilisateurs
Taux de pénétration de Facebook : 20,4%