Adama Gaye dénie « la paternité » d’une de ses publications, « clame son courage », avant d’être gardé à vue
lundi 29 juillet 2019
Dakaractu avait vu juste. Le journaliste Adama Gaye cueilli ce matin par les limiers de la Division des Investigations Criminelles l’a été à cause de ses publications osées sur le Palais de la République qu’il assimilait « au harem de Khadafi » et où il chargeait le Chef de l’État Macky Sall de tous les péchés d’Israël. En effet selon notre source, entendu en présence de son avocat Me Khoureychi Ba, « aucune question ne lui a été posée sur ses positions concernant les hydrocarbures ». Il a été plutôt informé que le parquet avait ouvert une enquête depuis fin juin et ordonné son arrestation à la suite des publications évoquées plus haut. Les enquêteurs de lui rappeler même une publication dans laquelle il « accusait Macky Sall d’entretenir une liaison avec une escort girl ajoutant qu’on les aurait surpris à Cotonou ». Visiblement surpris que l’interrogatoire tourne autour de ces questions, Adama Gaye a un moment nié la paternité d’une des publications « d’une violence inouïe », nous dit-on. Le journaliste ne voulant pas se démonter, n’a cependant pas cessé de dire « qu’il n’a peur rien ».
Il a finalement été placé en garde à vue. Là aussi fait inédit, l’ancien journaliste de « Jeune Afrique » a demandé à être transféré « au commissariat du Port où les conditions de détention sont plus favorables ». Sauf qu’il a reçu une fin de non-recevoir des enquêteurs qui lui ont fait savoir « que ce n’est pas lui qui devrait choisir le lieu de sa garde à vue ». Pour l’heure, le lieu nous est inconnu.
Adama Gaye risque en tout cas sur cette affaire de l’affronter seul. Tout au long de son interrogatoire et de sa garde à vue, aucun de ses amis « virtuels » n’a fait le déplacement. La devanture de la Dic restant presque vide...
(Source : Dakar Actu, 29 juillet 2019)