Les mutations du secteur des télécoms doivent s’accompagner de l’édification de normes claires et bien partagées. Mais dans ce domaine, les pays en développement accusent du retard. Ces questions sont au centre du Forum régional de l’Union international des télécoms (Uit) qui s’est ouvert hier à Dakar.
Le secteur des télécommunications dépasse désormais les services de base comme la téléphonie, pour viser de plus en plus les services financiers sur mobile. Cette mutation doit cependant s’accompagner de l’édification de normes claires et bien partagées. Mais dans ce domaine, les pays en développement accusent du retard. Raison pour laquelle, à l’occasion du Forum régional de l’Union international des télécoms (Uit) qui se tient à Dakar depuis hier, cette question a été mise au centre des débats. L’Uit a présenté son programme dénommé « Réduire l’écart en matière de normalisation ». Ce programme vise avant tout à faciliter une meilleure participation des pays en développement aux activités de normalisation, afin qu’ils bénéficient des retombées économiques du progrès technologique et que leurs besoins et intérêts soient mieux tenus en compte dans le processus de normalisation.
Dans les faits, ces pays concèdent un retard considérable par rapport aux pays développés. La résolution 44 de l’Uit définit les contours de ce gap et le fixe comme « l’ensemble des disparités entre les capacités des pays en développement et celles des pays développés, en ce qui concerne l’accès aux normes Tic internationales, en particulier aux recommandations de l’Uit, la mise en œuvre de ces normes, la contribution à leur élaboration et leur définition ». Pour réduire ce gap, l’Uit invite les pays en développement à une utilisation accrue des recommandations de l’organisation et les exhorte à participer aux rencontres de travail afin de faire valoir leurs positions. Selon le coordonnateur du Programme « Réduire l’écart en matière de normalisation » de l’Uit, Vijay Mauree, parmi les 5 disparités essentielles qui empêchent les pays développés d’appliquer ces normes, on peut compter les différences dans la réglementation technique et l’évaluation de la conformité et le manque de ressources humaines qualifiées.
L’Artp mise sur la qualité des services
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) hôte de ces Assises sur la normalisation, compte accompagner le développement du numérique au Sénégal. Selon le Directeur de l’organe de régulation, Abdou Karim Sall, dans son plan d’action prioritaire 2015-2017, l’objectif sera d’accompagner de façon significative ce développement. Il s’agit de promouvoir les meilleures pratiques en matière de Tic pour un développement économique et social du pays, explique Abdou Karim Sall. L’Artp met ainsi l’accent sur la qualité de service. « Nous menons régulièrement des campagnes de mesures à travers les grandes villes et lors des manifestations religieuses. Là où il y a une forte concentration de population, nous avons besoin de constater par nous-mêmes que la qualité de service rendue par les opérateurs est une qualité de service acceptable. C’est un travail au quotidien et nous essayons de faire en sorte que la qualité au Sénégal soit la plus conforme possible à la qualité sur le plan mondial », souligne M. Sall.
En plus du forum sur la normalisation, les commissions 5 et 12 de l’Uit tiennent également leurs réunions. Elles discuteront pour la première des effets des Tics sur les changements climatiques et pour l’autre des recommandations de l’Uit sur la qualité de service et la qualité d’expérience.
Mame Woury Thioubou
(Source : Le Quotidien, 25 mars 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000