Accusations d’espionnage contre Huawei en Afrique : Tidiane Seck peu convaincu
lundi 19 août 2019
L’information est passée presque inaperçue ces derniers jours : le géant chinois des télécommunications accusé d’être utilisé pour espionner des opposants en Ouganda et en Zambie. Mais pour le Sénégalais Tidiane Seck, qui a monté des projets cybersécurité dans des pays en Afrique, cela ne semble pas cohérent. Le fait surtout que les révélations proviennent d’un journal américain, en l’occurrence, le Wall Street Journal, en pleine guerre commerciale, donne peu de crédit à cela.
« On est dans un contexte de guerre économique et commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et ce n’est pas la première fois que des attaques sont menées contre Huawei, notamment autour de la 5 G », prévient Monsieur Seck, ancien directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat du Sénégal (ADIE) qui rappelle que « Huawei est très en avance par rapport aux autres opérateurs de télécoms sur la 5 G et depuis un certain temps, est attaqué de toutes parts par notamment les Etats-Unis ».
De l’avis de Tidiane Seck dont le cabinet Performance Group a coordonné les travaux de la Stratégie Sénégal Numérique 2025, il faut éviter toute manipulation dans cette affaire depuis que le 45e président des Etats-Unis d’Amérique a décidé de lancer une guerre ouverte contre Huwei qu’il accuse d’être les oreilles de Pékin, dans une vaste opération d’espionnage. Pour passer à l’acte, il a fait interdire toute collaboration de son administration avec l’opérateur. Google a suivi en retirant son système Android.
Elimane
(Source : CIO Mag, 20 août 2019)