Accusation de blanchiment d’argent : Sogué Diarisso « Les propos qui me seraient prêtés ne sauraient m’engager »
mercredi 7 septembre 2011
Sogué Diarisso, cadre à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), a réagi, dans un communiqué, suite aux propos qui lui sont prêtés dans un article du site dakaractu.com paru le 4 septembre dernier, faisant état d’un « plan secret de blanchiment d’argent » de Karim Wade dans la cession à France Telecom des parts de l’Etat dans Sonatel. Dans sa réaction, M. Diarisso précise que ses rencontres avec l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal « n’ont toujours porté que sur le projet de la plateforme de Diamniadio », en sa qualité de directeur général, de la situation économique du Sénégal et le suivi du programme avec le Fmi, comme directeur de la Prévision et des études économiques. « En ces qualités, les seules informations auxquelles j’avais accès, portaient sur les proportions de marchés de gré à gré, pour satisfaire aux besoins de contrôle du Programme avec le Fmi. A aucun moment, je n’ai eu accès à d’autres dossiers de marchés publics », ajoute Sogué Diarisso dans son communiqué. M. Diarisso se démarque : « les propos qui me seraient prêtés sur la cession des actions Sonatel, ne sauraient m’engager », lit-on dans son communiqué.
L’article titré « Cession à France Télécom des 28 % de l’Etat dans Sonatel : les grandes lignes d’un plan secret de blanchiment d’argent de Karim Wade », évoque un câble diplomatique qui émanerait de l’ex-ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Mme Marcia Bernicat, et divulgué par le site Wikileaks. Le câble en question fait état de propos imputés à M. Diarisso, qui était détaché au ministère de l’Economie et des Finances. M. Diarisso a réagi au lendemain de la sortie de Karim, ministre de la Coopération Internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie (Micitie), à travers un communiqué de presse émanant de son service de communication et invitant le cadre de la Bceao et le diplomate américain à éclairer l’opinion nationale et internationale sur ces « propos infondés et diffamatoires qui leur sont prêtés. « A défaut de réaction de leur part, après la publication du présent communiqué, Karim Wade entend donner la suite judiciaire qui s’impose », ajoutait le communiqué.
M. Ciss
(Source : Le Soleil, 7 septembre 2011)