Accès aux services universels : L’Etat met sur orbite le désenclavement numérique de la région de Matam
mardi 23 février 2010
La ministre d’Etat Mme Aminata Tall, secrétaire générale de la Présidence, a présidé hier la cérémonie d’installation de l’administrateur et du président du comité directeur du fonds de développement du Consortium du service universel. Un jalon de plus, posé dans la politique de démocratisation des services de télécommunication qui cible ainsi la région de Matam dont le programme de parachèvement de son désenclavement numérique vient d’être enclenché.
Le Consortium du service universel est un organe qui a été créé par décret présidentiel. La présence des opérateurs de télécommunication à la cérémonie entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet pilote de Matam. Selon Mme Fatimata Agne Bâ, « il s’agit d’un des objectifs du développement du service universel ». Expliquant que cet organe est censé piloter les activités de développement du secteur tout en assurant la promotion des services au niveau du Sénégal. Aujourd’hui, la secrétaire générale de la Présidence de la République, Mme Aminata Tall, fait remarquer que « l’évolution fulgurante du secteur des télécommunications avec les efforts de l’Etat qui est en train de tout mettre en œuvre afin que notre pays soit désenclavé numériquement ».
Mme Fatimata Agne Bâ révèle d’ailleurs que le Consortium qu’elle a l’honneur de diriger serait détenteur d’une licence de télécommunication destinée à achever le désenclavement numériquement parlant de la région de Matam. Mais également, la mission de sa structure sera de démocratiser l’accès des services universels dans les coins les plus reculés du Sénégal en termes de communication et d’offres de services tels que le mobile, le fixe, l’internet, le résidentiel et le public. Ce seront aussi des services à valeur ajoutée. Actuellement, même si les sources fiables sur le taux de couverture par rapport au territoire national, relève du domaine de l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), la directrice du Consortium n’en déplore pas moins « des zones où véritablement il y a des problèmes de connectivité ». Elle fera savoir qu’au niveau de certaines zones, les opérateurs reconnaissent être souvent confrontés à des difficultés d’accès ou de rentabilité du service. Selon elle, « c’est justement là où intervient le Consortium pour appuyer les acteurs spécifiques de ce domaine pour arriver dans les coins où peut être l’accès aux télécommunications est assujetti à la question de rentabilité ». Compte tenu du niveau d’analphabétisme en milieu rural, un programme d’accompagnement est déjà concocté pour faire participer au maximum les populations locales.
Au demeurant, elle a relevé pour s’en féliciter, les efforts consentis par ces mêmes populations notamment dans le cadre de l’alphabétisation en langues nationales, leur permettant de communiquer à travers une messagerie ethnique. L’Etat du Sénégal ayant déroulé tout le processus du choix des opérateurs, le Consortium des services universels dit souhaiter une implication mieux soutenue de sa part ne serait ce que pour disposer d’actes administratifs via l’internet.
Mamadou Sall
(source : Le Messager, 23 février 2010)