Accès à l’information : Article 19 presse le Sénégal à se doter d’une loi
jeudi 28 septembre 2017
La communauté internationale, au travers d’institutions telles que l’Unesco ou l’Union Européenne reconnaît le droit d’accès à l’information publique comme étant « un droit humain nécessaire pour la protection et la jouissance des autres droits, y compris le droit à la liberté d’expression ».
Le 17 novembre 2015, l’UNESCO a adopté une résolution (38 C/70) proclamant le 28 septembre comme Journée Internationale de l’Accès Universel à l’Information (JIAUI). Ce, d’autant plus que la JIAUI a une pertinence toute particulière dans le contexte du nouvel Agenda 2030 de développement durable, en particulier avec la cible de l’Objectif de Développement Durable (ODD) qui appelle à assurer l’accès du public à l’information ainsi que la protection des libertés fondamentales.
Pour Article 19 qui ne rate pas l’occasion pour rappeler aux Etats leur obligation de renforcer l’accès des populations à l’accès aux informations d’intérêt public, il urge que le Sénégal se dote d’une loi.
« L’objet de cette journée, c’est vraiment de célébrer la journée internationale de l’accès universel à l’information. C’est une journée importante un peu partout dans le monde, importante aussi pour rappeler aux Etats leur obligation de renforcer l’accès des populations aux informations d’intérêt public. Cette journée a été décrétée depuis 2015 par l’UNESCO, après un long processus de travail multi-acteurs avec les Etats, la société civile. Et aujourd’hui, ici au Sénégal, c’est très important pour nous parce que le Sénégal ne s’est pas encore doté d’une loi d’accès à l’information. Ce qui est intéressant parce que c’est un processus en cours. Un avant-projet est plus ou moins finalisé et nous faisons tout avec les différents acteurs et nous rappelons que c’est important aujourd’hui de finaliser ce processus important pour renforcer la démocratie et la participation citoyenne et doter enfin le Sénégal d’une loi sur l’accès à l’information », plaide Fatou Diagne Senghor.
Et de poursuivre : « Tout le travail technique a été fait. Nous avons une loi comme modèle africain qui est là préparée par la commission africaine des droits de l’homme et des peuples qui a pris toutes les dimensions des droits humains (et) les préoccupations des Etats. Donc, aujourd’hui, nous avons une référence africaine qui peut être utilisée pour être adaptée et l’avant-projet de loi qui a été finalisé avec le soutien du ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et d’autres parties prenantes comme le Forum civil, la RADDHO, toutes les grandes organisations sénégalaises y ont participé. Et aujourd’hui, nous espérons que le Sénégal va s’acheminer tranquillement vers la finalisation de cette loi ».
(Source : Pressafrik, 28 septembre 2017)