Accès à internet et à la téléphonie : Le Sénégal dans le peloton de tête de la sous-région
samedi 19 mars 2016
Pour l’accès à Internet et à la téléphonie, le Sénégal fait mieux que des pays de la sous-région comme le Mali, selon un rapport phare intitulé « Les dividendes du numérique » présenté hier, à la presse, par le groupe de la Banque mondiale.
« Aujourd’hui, le secteur de l’Internet, essentiellement mobile, constitue, au Sénégal, le principal potentiel de développement du secteur des Tic, avec une croissance trimestrielle de près de 3% en 2014 qui s’est néanmoins ralentie en 2015. Tandis que l’Union internationale des télécommunications (Uit) indique un taux de pénétration du haut-débit mobile de près de 15%, il est estimé que plus de 20% de la population utilise Internet », a révélé, hier, la directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Mme Louise Cord, lors du lancement à Dakar du rapport sur le développement dans le monde : « les dividendes numériques ». Ce rapport met en évidence l’importance du secteur du numérique pour le développement d’une économie plus inclusive, plus efficace et plus innovante, capable de générer des emplois et d’améliorer la fourniture des services aux citoyens et aux entreprises. « En dépit de ces performances satisfaisantes, comparées à celles des autres pays de la sous-région, le Sénégal performe moins bien que d’autres leaders africains tels que le Ghana, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigéria, ou l’Ile Maurice où les taux d’usage de l’Internet avoisine les 50% », a poursuivi Mme Cord, notant que « le secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic) est l’un des principaux moteurs de croissance du Pib au Sénégal ».
A l’en croire, au Sénégal, le marché de l’Internet reste essentiellement limité aux principaux centres urbains du pays, contribuant ainsi au creusement d’une fracture numérique entre zones rurales et urbaines. Elle a ajouté qu’il n’existe pas encore de cadre stratégique et institutionnel adapté au développement de l’économie numérique. Elle a laissé entendre que la Banque mondiale est prête à accompagner notre pays dans sa mise en œuvre, en particulier, sur les aspects liés à l’entrée de nouveaux acteurs privés locaux sur le marché de la fourniture d’Internet, pour renforcer le niveau de concurrence dans certaines zones du pays et permettre ainsi l’accès du plus grand nombre à un internet plus abordable et de meilleure qualité.
Le directeur de Cabinet du ministre des Postes et des Télécommunications, Malick Ndiaye, a indiqué que cette étude est une occasion pour mettre des noms sur certains concepts, qui, jusque-là, étaient manipulés.
Serigne Mansour Sy Cissé
(Source : Le Soleil, 19 mars 2016)