Accès Internet : le Sénégal classé parmi les pays les plus chers en Afrique
dimanche 18 décembre 2016
L’Alliance pour un Internet moins cher (Alliance for Affordable Internet - A4AI), regroupe plus de 50 Etats, entreprises du secteur des télécommunications et organisations internationales. Son objectif est de promouvoir la réduction des coûts d’accès à Internet dans les pays en développement. En effet le but de l’association est de faire passer le coût de connexion à Internet dans le monde sous la barre des 5 % du revenu mensuel moyen de chaque pays, un objectif de l’ONU.
Dans le classement du rapport 2014 de l’accès à l’internet publié par l’organisation « Alliance for Affordable Internet », le Sénégal est a la 13ème place sur 22 pays africains. Le Rwanda s’adjuge la première place parmi les pays africains devant le Nigeria et le Maroc.
La situation du Sénégal interpelle car les coûts de connexion à internet sont élevés comparés au revenu moyen dans le pays. Les raisons de ces prix excessifs sont multiples. Il faut d’abord citer la position dominatrice de l’opérateur historique. Cette position a une conséquence importante pour le coût de l’accès à Internet. La mauvaise gestion du Fonds de Développement du Service universel des Télécommunications (FDSUT), sensé financer des projets visant à assurer un service universel des télécommunications à tout Sénégalais, une protection du consommateur inexistante, un régulateur du secteur plus spectateur que acteur sont d’autres facteurs qui maintiennent le coût d’accès à Internet à un niveau élevé.
Classement des Pays Africains – Score général
Rwanda | 51.6 |
Nigeria | 51.2 |
Maroc | 50.8 |
Ouganda | 48.0 |
Tunisie | 45.1 |
Kenya | 44.0 |
Afrique du Sud | 43.4 |
Gambie | 43.4 |
Ghana | 41.5 |
Namibie | 38.2 |
Egypte | 38.1 |
Zambie | 36.4 |
Sénégal | 32.1 |
Mali | 31.4 |
Bénin | 30.9 |
Mozambique | 30.4 |
Cameroun | 25.6 |
Zimbabwe | 24.7 |
Burkina Faso | 20.5 |
Malawi | 19.1 |
Ethiopie | 13.4 |
Sierra Leone | 13.2 |
Le rapport est disponible sur ce lien en Anglais
(Source : ASUTIC, 18 décembre 2016)