Académie CISCO, Incubateur d’entreprises...Tout n’a pas fonctionné comme prévu
jeudi 24 juillet 2003
Tout n’a pas fonctionné comme prévu dans l’évolution du Campus numérique francophone (CNF). Ainsi l’Académie Cisco et l’incubateur d’entreprises ont eu quelques ratés, c’est le moins qu’on puisse écrire. Pour l’Académie Cisco, dont le but était d’offrir des formations de haut niveau dans le domaine des technologies réseaux, les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu initialement, puisque depuis octobre 2002, la collaboration est arrêtée, les deux parties ne s’étant pas entendues sur ses modalités, après un cheminement commun qui a pourtant commencé en 2000.
Quant à l’incubateur d’entreprises son but est de permettre aux jeunes diplômés issus des universités une mise en œuvre efficace de leurs projets. Le campus leur offre, ainsi, un cadre idéal de travail (locaux, appareils informatiques, connexion internet, téléphone, fax et autres services) pour développer leurs idées et aboutir à un résultat concret. Ils peuvent alors chercher des financements, l’AUF se limitant à l’aide en nature et en services. Hélas ! depuis sa mise en place, l’incubateur d’entreprises n’a fait éclore qu’une seule entreprise, la SATEC, installée aujourd’hui au Domaine industriel de Dakar après avoir bénéficié d’un financement du Fonds national de promotion de la jeunesse pour 5 millions de FCFA.
Quant aux autres projets lancés dans le cadre de cet incubateur, ils ont tous, pour diverses raisons, abouti à l’échec. C’est le cas du projet « Balanites Aegyptiaka » dont l’échec est dû aux « déficiences en informatique » et du projet « Web@frica » dont l’équipe s’est disloquée en cours d’exécution. Ces résultats négatifs ne semblent pas devoir être imputés au CNF. En effet, ont noté certains participants, « la culture d’entreprise n’est pas assimilée par les nouveaux sortants des universités ». Voilà pourquoi, d’ailleurs, une nouvelle orientation a été imprimée à l’incubateur qui s’est tout simplement offert les services d’un consultant externe formé à l’université Léopold Sédar Senghor d’Alexandrie et à l’IFE, un institut d’études entrepreunariales d’Ile Maurice. A charge pour lui de mieux faire réussir cet outil de lancement de start-up en impliquant notamment davantage les entreprises.
Alain-Just Coly
(Source : Le Soleil 24 juillet 2003)
Voir aussi :
– Les multiples visages du Campus numérique francophone
– Sur le Web, un laboratoire des sciences de la vie et de la terre
– Une nouvelle manière de publier des revues scientifiques électroniques
– Plates-formes et revues électroniques : L’Internet au secours de l’éducation