Abou Lô pour des coûts moins exorbitants des droits de retransmission
lundi 24 septembre 2012
Les pouvoirs publics doivent s’armer de volonté politique pour mettre fin aux coûts exorbitants des droits de retransmission des évènements sportifs dans les pays africains, a plaidé, lundi à Dakar, le ministre de la Communication, des Télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication (TIC), Abou Lô.
« Il est clair que la volonté politique est nécessaire au plus haut niveau afin de mettre fin à la surenchère des coûts de retransmission des évènements sportifs », a-t-il déclaré à l’ouverture d’un séminaire de trois jours, organisé par l’Union africaine de la radiodiffusion (UAR) sur le thème : « La commercialisation des droits de diffusion des évènements sportifs ».
Selon Abou Lô, les organismes membres de l’UAR, comme la Radiotélévision sénégalaise (RTS), délégataire d’une mission de service public, « sont pour la plupart soumis à une forte pression financière ».
« Pour certains même, le déficit est structurel et c’est l’Etat qui finance les déficits », a souligné le ministre de la Communications, des Télécommunications et des TIC.
« An niveau du Sénégal, on avait discuté avec la RTS qui nous a fait comprendre que les coûts de retransmission sont très élevés et cela est dû au fait qu’il y a beaucoup d’intermédiaires : la Caf, d’une part, et les organisations des évènements, d’autre part », a-t-il expliqué.
« Du coup, les conditions de cession à titre onéreux des droits issus des évènements sportifs doivent éviter le double écueil de la fixation unilatérale des prix sans aucune discussion préalable et des intermédiaires inutiles qui augmentent les prix par leur seule présence », a-t-il indiqué.
Abou Lô a par ailleurs rappelé que « les évènements sportifs retiennent l’attention des pouvoirs publics, dans la mesure où ils rendent effectif le droit à l’information des citoyens et son corollaire, la notion de société du savoir ».
Pour lui, « cette dernière notion est le critère de reconnaissance des sociétés modernes qui garantissent l’accès universel à l’information et à la connaissance ».
« Il est temps que les gens réfléchissent pour trouver une solution qui aboutirait à la baisse des coûts, parce que nous avons des Etats dont le budget est très faible. Nous ne pouvons pas continuer à payer des prix exorbitants pour avoir des matches de football ou pour la retransmission d’évènement sportifs », selon le ministre.
« Nous allons proposer une rencontre avec les autres ministères des autres pays africains pour discuter de ce problème et trouver des solutions à proposer à la CAF et à la FIFA, et c’est à eux de voir s’ils vont continuer avec la même méthode. Nous, notre rôle, c’est de garantir l’information aux citoyens », a-t-il révélé.
(Source : APS, 24 septembre 2012)