Abonnés mobiles : Le taux de croissance annuel moyen estimé à 9,5 % entre 2010 et 2017 dans la Zone CEDEAO
vendredi 15 mars 2019
Le taux d’adoption de la téléphonie mobile augmente rapidement, en partie grâce aux changements démographiques. Selon Gsm Association entre 2010 et 2017, le taux de croissance est de 9,5%.
Dans un rapport portant sur l’économie mobile de l’Afrique de l’Ouest 2018, Gsm Association a salué les performances du secteur ces dernières années. « Fin 2017, l’Afrique de l’Ouest, définie comme la région regroupant les 15 États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), comptait 176 millions d’abonnés uniques. Au cours de ces dernières années, le taux d’adoption mobile en Afrique de l’Ouest a rapidement augmenté, notamment grâce à l’extension de la couverture des réseaux mobiles à des localités jusqu’alors mal desservies et à des services et des terminaux mobiles de plus en plus abordables », lit-on dans le rapport parcouru par le Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos).
« Le nombre d’abonnés mobiles de la région a doublé entre 2010 et 2017, avec un taux de croissance annuel moyen (Tcam) de 9,5 % au cours de cette période. Bien que la croissance annuelle du nombre d’abonnés ait ralenti (6 % en 2017), la région reste l’un des marchés de téléphonie mobile qui connaît la croissance la plus rapide au monde avec un Tcam de 4,4 % jusqu’en 2025. Les marchés nationaux de la téléphonie mobile en Afrique de l’Ouest sont très divers, notamment en termes de taille et de taux de pénétration des abonnés », renseigne la même source.
Selon le document, le Nigéria est le plus grand marché de la région et représentait plus de la moitié de la totalité des abonnés de la région en 2017. Les cinq marchés suivants (le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Sénégal) représentaient un tiers des abonnés, les neuf pays restants se partageant moins d’un cinquième des abonnés.
« Le taux de pénétration global des abonnés a atteint 47 % en 2017, 28 % de plus qu’au début de la décennie. Le taux de pénétration des abonnés dans la plupart des pays de la région se maintient dans la moyenne, à l’exception du Niger (31 %) et du Cap-Vert (67 %) », précise-t-on.
Le document renseigne que la Cedeao présente le taux de pénétration d’abonnés le plus élevé de toutes les Communautés économiques régionales (Cer) d’Afrique subsaharienne : fin 2017, l’Eac, la Ceeac et la Sadc présentaient des taux de pénétration de 42 %, 40 % et 44 % respectivement, tandis que le taux de pénétration moyen de la région s’élevait à 44 %.
En Afrique subsaharienne, plus de 40 % de la population de nombreux pays à moins de 16 ans. De plus, le taux d’adoption de la téléphonie mobile dans ce groupe démographique (moins de 20 %) est relativement bas en comparaison avec le taux de pénétration des abonnés adultes (70 %).
Par conséquent, la croissance du nombre d’abonnés connaîtra un bond démographique important avec les nombreux jeunes adultes qui souscriront un abonnement mobile pour la première fois dans les années à venir. D’ici 2025, l’Afrique de l’Ouest comptera environ 72 millions de nouveaux abonnés mobiles, et le taux de pénétration s’élèvera à 54 %. Le Nigéria comptera la moitié du total des nouveaux abonnés, et le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso complèteront le top cinq des marchés présentant le plus grand nombre de nouveaux abonnés mobiles.
Adou Faye
(Source : Le Journal de l’Economie sénégalaise, 15 mars 2019)