Abdou Salam Sall - « Les pays du sud ont intérêt à tirer le maximum de partie des TIC »
mardi 9 février 2010
Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar (UCAD), Abdou Salam Sall, a soutenu, mardi à Dakar, que les pays du sud devraient « tirer le maximum de partie » des technologies de l’information et la communication (TIC), « pour un accès équitable aux ressources scientifiques et pédagogiques ».
"Dans l’enseignement supérieur, la différence se crée à partir de l’effort individuel sous-tendu par l’accès à l’information pédagogique.
Les pays du sud ont intérêt à tirer le maximum de partie des TIC pour un accès équitable aux ressources scientifiques et pédagogiques" a-t-il soutenu.
Le professeur Abdou Salam Sall présidait la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier national sur le libre accès aux publications scientifiques et techniques organisé par le Consortium des bibliothèques de l’enseignement supérieur (COBESS).
« Les ressources immatérielles créent la valeur ajoutée et fondent la différence. Les TICS ont accéléré et amplifié ce processus et dans ce processus, un des éléments de base est l’accès à la documentation », a souligné le professeur Sall, ajoutant que « tout système d’enseignement supérieur conséquent traite cet aspect du problème ».
Le recteur a noté cependant que « les difficultés que rencontrent les Etats en Afrique ont des répercussions dans les structures de documentation et d’information qui font les frais d’importantes coupes budgétaires, affectant ses moyens humains et financiers, avec des conséquences souvent dramatiques sur les utilisateurs qu’elles sont censées servir ».
Selon lui, ces problèmes provoquent « la baisse des moyens » de ces structures, avec « la limitation » du champ d’action qui a très souvent des effets néfastes sur la production scientifique de nos universités« . »Face à tous ces nombreux problèmes qui sont aussi autant d’enjeux pour les structures documentaires et nos universités, le Consortium des bibliothèques de l’enseignement supérieur du Sénégal constitue une véritable panacée", a-t-il fait remarquer.
Donc, a-t-il poursuivi, « la réussite de la mission du consortium dépendra en grande partie de l’usage intelligent qu’il fera des TIC ».
Le professeur Sall a fait savoir que « l’accès à la littérature et aux bases de données scientifiques actuelles de grande qualité permettra à nos chercheurs de baser leurs travaux sur les dernières avancées dans leur domaine et de renforcer l’infrastructure scientifique de notre pays ».
Selon lui, « le libre accès deviendra un élément incontournable de l’édition scientifique de demain et que l’accès aux travaux présentant les résultats de la recherche scientifique actuelle devra être aussi ouvert et libre que possible ».
« Les bibliothèques du consortium devront faire tout leur possible pour que cette transition se fasse rapidement sans pour cela perturber la dissémination harmonieuse de l’information scientifique », a-t-il averti.
(Source : APS, 9 février 2010)