La distribution du réseau de téléphone ne couvre pas tout le territoire national. Certaines zones ne captent pas correctement le signal de l’opérateur permettant de recevoir et d’émettre des appels. Pour apporter une solution à ce problème, l’ARTP va rendre possible le roaming national, grâce à la mise en place du One Erea Network, selon le Directeur général, Abdou Karim Sall.
Le roaming national va bientôt être une réalité au Sénégal. Abdou Karim Sall en a fait l’annonce, hier lors de la sixième édition du forum de partage et d’échange avec les journalistes et les professionnels des médias, qui se tient actuellement à Saly Portudal. Le Directeur Général a indiqué que cela devrait permettre de régler un certain nombre de problèmes de couverture pour certains opérateurs. Dans ce sens, informe M. Sall, « nous allons, à l’occasion de la Journée internationale des Télécommunications prévue le 17 mai, lancer le processus de mise en place. Le raoming national ».
En effet, « quand on se déplace hors du pays, on n’est plus couvert par le réseau de son opérateur. Mais, les moyens techniques permettent d’avoir une connexion, d’envoyer et recevoir des appels, mais également, si nécessaire, faire des communications Internet. Cela étant possible à l’international, nous voulons le rendre possible au niveau national », promet-il. Avant de continuer : « Si vous êtes dans une zone non couverte par votre opérateur, ce que nous voulons mettre en place, c’est que vous puissiez capter le réseau de l’opérateur présent pour émettre et recevoir des appels et vous connecter à Internet. Au moment où à l’international, on a le One Erea Network (un réseau unique) qui fait que vous ne sentez pas que vous n’êtes plus avec votre opérateur en dehors du pays, cela doit être possible au Sénégal avec le roaming national. Ce, avec une réception à 0 franc, alors qu’à l’international, vous payez, quand on vous appelle », assure le Directeur Général.
Mais, précise Abdou Karim Sall, « cela ne veut pas dire que cela les dédouane des efforts qu’ils doivent déployer pour mettre en place des réseaux, conformément à leurs cahiers de charges. Ce que nous voulons, c’est d’avoir au Sénégal un réseau unique par lequel le client d’un opérateur puisse communiquer sans savoir quel est l’opérateur qui véhicule sa communication ».
Il estime que cet outil de solidarité permettra de combler le déficit de couverture téléphonique pour les opérateurs qui ne sont pas présents dans certaines localités. Il a également annoncé d’autres axes prioritaires dans le cadre du programme de l’ARTP. Il s’agit, entre autres mesures, du Projet de sécurité informatique avec la mise en conformité à la norme ISO 27001, pour se prémunir d’éventuelles attaques cybercriminelles. La durée prévisionnelle du projet est de six mois.
Ensuite, renseigne le DG, l’ARTP devra procéder à la « mise en place d’un système de contrôle des flux financiers et téléphoniques des opérateurs ; à l’amélioration de la couverture et de la qualité de service autour d’une stratégie y afférente ; la mise en œuvre de la conversion des sanctions appliquées aux opérateurs en investissements dans le sens d’améliorer la qualité de service et la couverture ;et à l’évaluation des cahiers des charges des opérateurs de télécommunications pour vérifier le niveau d’atteinte des objectifs de couverture et de qualité de service ».
Mieux encore, à en croire le Directeur, l’autorité de régulation prévoit aussi « l’aménagement d’un espace économique pour les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) avec une régulation tarifaire adaptée aux relations MNO/opérateurs hôtes (MVNO) ; l’assainissement du secteur postal et son accompagnement dans l’adoption des textes sectoriels. Il s’agira également de l’identification des problèmes du secteur et la mise en œuvre des solutions idoines ; mais également la redynamisation des activités postales par des leviers de régulation tels que l’interopérabilité, le partage d’infrastructures et la promotion de la digitalisation des prestations. »
Idrissa Aminata Niang
(Source : Enquête, 19 mai 2023)