Abandon du contrôle de l’Internet : les USA donneront leur réponse dans 90 jours
jeudi 17 mars 2016
Il faudra attendre 90 jours pour connaître la réponse que les USA donneront au plan de transition de la gouvernance globale de l’Internet qui leur a été transmis par le Dr Steve Crocker, président de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), au nom du comité consultatif gouvernemental, à l’issue de la 55ème Conférence de l’ICANN qui vient de se tenir à Marrakech, au Maroc.
En accusant réception de la proposition, M. Lawrence E. Strickling, le secrétaire adjoint à la Communication et l’information et administrateur NTIA (National Telecommunications and Information Administration), agence du Département de Commerce américain, a révélé que l’examen du plan, pour une réponse officielle des Etats-Unis, pourrait prendre jusqu’à trois mois.
Cela, dit-il, parce que l’examen de la proposition se fera avec d’autres organismes du gouvernement des États-Unis, y compris le Congrès. « La NTIA va maintenant commencer le processus d’examen de la proposition, je l’espère dans les 90 jours, afin de déterminer si elle répond aux critères que nous avons décrites lorsque nous avons annoncé la transition », a prévenu Strickling. Il a surtout insisté sur le fait que le modèle multipartite de gouvernance de l’Internet devrait être mis au point par la communauté multipartenaires et bénéficier d’un large soutien de la communauté.
Strickling a également soutenu que la proposition doit garantir la sécurité, la stabilité et la résilience du système de noms de domaine (DNS). Enfin, il doit répondre aux besoins et aux attentes des clients mondiaux et partenaires des services IANA (Internet Assigned Numbers Authority (IANA), l’autorité qui a en charge la gestion des adresses IP. Rendez-vous est donc pris dans 90 jours pour savoir si le plan de gouvernance formulé par la communauté multipartite sous l’égide de l’ICANN conviendra aux attentes des Etats-Unis.
Pour rappel, les Américains ont repoussé à septembre 2016, la date à laquelle ils abandonneront leur contrôle sur la gouvernance actuelle de l’Internet.
(Source : CIO Mag, 17 mars 2016)