Ababacar Ndiaye est directeur des études de l’Institut supérieur d’informatique (Isi), établissement qui mène la marche, depuis près de 6 ans, au Brevet de technicien supérieur (BTS) en informatique. Dans cet entretien, il livre le secret de son école et esquisse les problèmes du sous-secteur.
Depuis 5 à 6 ans, votre établissement est toujours premier au BTS informatique. Quel est votre secret ?
De1999 à maintenant, le pourcentage de réussite ne fait que grimper de 10 % à 70 % en 2007. Notre secret, c’est le travail. Nous avons 2 systèmes d’évaluation : formative et sommative. Formative, parce que nous avons 2 types d’étudiants en deuxième année. Nos propres étudiants et d’autres qui, après avoir comparé nos résultats du BTS aux leurs, intègrent la deuxième année directement. Le système formatif consiste à faire un test sur les matières fondamentales afin d’avoir une idée de leur niveau d’études. J’ai essayé et réussi depuis 2000, de former autour de moi, un pool de jeunes étudiants de 3è et 4è année qui sont transformés en assistants. Ils constituent un collectif qui gère le Bts informatique. Donc après nos tests, les étudiants de niveau moyen sont sélectionnés et intégrés dans un groupe de 10. Nous mettons à leur disposition un responsable et à chaque fin de mois, nous organisons un devoir et évaluons. Le devoir est une sorte de concept devant être maîtrisé par l’étudiant, sinon il bénéficie d’un autre enseignement. C’est cela l’évaluation formative.
L’évaluation sommative se fait à la fin du semestre. Depuis 2003, je me suis aussi rendu compte que l’effectif des étudiants en informatique baisse au profit du réseau informatique. Ce qui a justifié la création d’une classe spéciale. Elle regroupe des étudiants ayant un très bon niveau, titulaire de Bac scientifique dont la moyenne en mathématiques varie de 12 à 14. Il leur est proposé un programme spécial leur permettant de compétir, à la fois pour le Bts école en réseau et Bts national informatique et donc, ils ont la possibilité d’obtenir 2 diplômes. Car, en réalité, il n’existe pas de diplôme d’Etat en réseau. Ce qui nous permet de récupérer une grande part du marché, parce que nous donnons la qualité, puisque nos étudiants n’ont parfois rien à envier aux ingénieurs en informatique. Pour rester dans la qualité, nous avons signé un accord de partenariat avec M. Soumaré du département d’Informatique de la Faculté de Sciences et Techniques. Il vise à échanger des enseignants.
Selon vous, qu’est-ce qui explique l’engouement des jeunes pour l’informatique ?
Je dis toujours aux étudiants que si vous rencontrez un informaticien chômeur, dites-vous qu’il n’a rien dans la tête. Quant il y a de la qualité, les étudiants ne chôment pas. Nous comptons parmi nos anciens étudiants des ingénieurs qui refusent l’embauche. Il n’y a pas une entreprise de la place qui n’utilise pas un sortant de mon établissement. Notre programme est en perpétuel remaniement pour coller à la réalité du marché. Cela nous permet de rendre nos étudiants plus pratiques.
Vous voulez dire que la question de l’adéquation formation-emploi est réglée chez vous ?
Nous avons noué un partenariat avec des entreprises pour permettre à nos étudiants d’allier la théorie et la pratique. Par exemple, nous avons un programme de réseau avec une entreprise de la place afin de permettre à nos étudiants en réseaux de connaître les objets qu’ils étudient comme les fibres optiques puisque nous n’avons pas la possibilité de nous en procurer. Ces stages permanents et annuels facilitent la bonne qualification de nos diplômés ainsi que leur insertion.
Quel est le taux d’insertion de vos diplômés ?
Je peux vous dire que nos étudiants sont bien insérés dans le marché. Soit, ils sont dans des grandes entreprises, soit font de la consultance. Dans le cas contraire, ils sont des enseignants. Comme je l’avais dit, nos étudiants en 3è, 4è et 5è années sont souvent intégrés dans le corps professoral en tant qu’assistants. Certains refusent d’être insérer pour faire de la consultance ou poursuivent leurs études en Europe et en Amérique. Les étrangers (nous avons 23 nationalités) sont également bien intégrés dans leurs pays respectifs.
Vous délivrez de BTS école. Or, aucun texte ne reconnaît un tel diplôme ?
Je suis parfaitement d’accord avec vous. Le BTS doit être un diplôme national. On doit parler de DTS (diplôme de technicien supérieur) lorsqu’il s’agit de diplôme d’école. Aucune école ne doit délivrer un BTS école car il n’ existe pas. Le DTS est accepté de tous, car il comprend le même programme que le BTS.
Dans plusieurs écoles de votre sous-secteur, il existe une codiplômation, souvent avec des universités publiques européennes et américaines. N’est-ce pas là une forme de délocalisation de celles-ci ?
Je refuse la codiplômation parce que les écoles européennes viennent dans les nôtres chercher des étudiants. Je refuse qu’elles fassent mieux que nous. La codiplômation est une forme de recherche d’étudiants. L’enseignement est universel. Notre partenariat avec l’extérieur par des échanges d’enseignants et la mobilité des étudiants.
Propos recueillis par DAOUDA MANE
(Source : Le soleil, 13 août 2007)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
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Liaisons louées : 3971
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