ACE : La Sonatel accroît sensiblement ses capacités et garantit la demande des 10 prochaines années
jeudi 22 septembre 2011
Les travaux du câble sous-marin Africa Coast to Europe (Ace) au Sénégal ont pris fin. Un projet d’un coût global de 450 milliards de francs Cfa engageant 21 pays qui va permettre à la Sonatel d’accroître largement ses potentialités d’offrir des communications de qualité et un Internet rapide. Un outil qui garantit la demande des 10 prochaines années.
Entamés en 2010, les travaux du câble sous-marin Africa Coast to Europe (Ace) ont pris fin. Un projet de connectivité qui regroupe des opérateurs présents dans 21 pays dont la France, le Portugal, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria. Il s’agit de 17 000 km de câbles sous-marins qui vont de la France à l’Afrique du Sud. À chaque pays où passent les câbles, les connexions nécessaires sont faites. En ce qui concerne le Sénégal, les travaux, qui viennent d’être bouclés, ont porté sur deux points d’atterrissement, un à Ouakam un autre à plage de l’Ifan.
De telles installations servent à véhiculer des communications vocales, transférer des données et permettre de se connecter sur Internet. Elles vont aider à accroître sensiblement les capacités à travers la qualité de tous les appels sortants et entrants, la vitesse de l’Internet à travers la bande passante, explique Bartolle Ba, Directeur des opérations internationales de la Sonatel. C’était hier, en marge de la visite guidée du navire câblier « Ile de Batz » qui quitte le Sénégal aujourd’hui.
Autres plus-values que de telles installations apportent à la Sonatel, c’est de permettre d’assurer les besoins des 10 prochaines années, mais aussi de vendre aux opérateurs qui passent par Sonatel pour accéder à l’étranger. Il sera possible d’acheminer 370 millions de communications simultanément précise-t-il.
Le projet est d’un coût global de 455 milliards de francs Cfa et le groupe Sonatel y a, avec France Telecom, injecté 100 milliards de francs Cfa.
« Le Sénégal se dote ainsi d’un nouveau câble optique qui traduit une fois de plus l’engagement de Sonatel, depuis 35 ans, cet engagement de Sonatel à faire du Sénégal une plate-forme sous-régionale disposant d’infrastructures de qualité, pour la connectivité internationale et sous-régionale », soutient Cheikh Tidiane Mbaye, Directeur général de la Sonatel. Cet outil, dont la mise en service est prévue pour la fin de l’année, ajoute le Directeur général du groupe Sonatel, permet « d’une part, de disposer d’un nouveau système plus moderne et de grande capacité, 5,1 terabits par seconde, c’est-à-dire 5,1 millions de milliards de bits par seconde, soit environ 100 000 fois plus que le câble posé en 1977 ». Précisant, « notre métier commence par l’anticipation dans la mise en oeuvre des programmes d’investissements destinés à répondre aux besoins futurs en connectivité avec le monde », Cheikh Tidiane Mbaye indique que « le groupe Sonatel est l’un des tout premiers investisseurs dans ce consortium aux côtés de France Telecom avec un investissement cumulé de 100 milliards de francs Cfa. De plus, l’expertise de la Sonatel sera également mise au service du consortium, avec la désignation de la Sonatel comme centre de supervision réseau pour toutes les stations de câbles Ace ». Ce qui fait de Sonatel, « le deuxième opérateur africain à exercer de telles responsabilités dans un consortium de câbles après l’Afrique du Sud ».
Soulignant que « cette belle réalisation de Sonatel accompagne une certaine volonté, une certaine vision qui datent de longtemps, aujourd’hui portées par le groupe Sonatel et France Telecom », le ministre de la Communication et des Télécommunications, Moustapha Guirassy, qui a tenu à faire comprendre à tout le monde que la Sonatel ne s’est pas faite sans le Sénégal, ne s’est pas priver de préciser, « mais soutenue par l’Etat du Sénégal ».
Birane Lo
(Source : Le Populaire, 22 septembre 2011)