A cause des coupures intempestives d’électricité : La Senelec fâche les Indiens de la station terrienne de Gandoul
samedi 25 septembre 2010
La station terrienne de Gandoul doit être mise hors délestage par la Senelec puisque les coupures intempestives d’électricité risquent d’endommager le dispositif très coûteux de ce hub qui héberge les services de télémédecine, de téléenseignement et qui permet la communication entre les 53 gouvernements d’Afrique et d’ailleurs. La doléance est celle des techniciens indiens qui officient dans ce seul réseau panafricain de services en ligne existant sur le continent.
La visite hier à la station terrienne Hub de Gandoul du ministre des Technologies de l’information et de la communication a été l’occasion tant rêvée par les techniciens indiens du seul réseau africain de services en ligne d’exprimer à Fatou Blondin Ndiaye Diop, leur unique préoccupation sans la prise en compte de laquelle, le fonctionnement de cette station pourrait connaître à l’avenir des couacs techniques. Il s’agit de l’électricité. Selon le maire de Sébikotane, Mbaye Cissé, qui faisait partie de la délégation d’accueil à côté du préfet de la ville de Rufisque, Mamadou Moustapha Dieng, ‘au cours d’un dîner organisé en collaboration avec des partenaires belges, les Indiens nous ont demandé d’être leur interprète auprès de l’Etat du Sénégal pour que la station soit épargnée par les coupures intempestives d’électricité que connaît Sébikotane. Celle-ci étant connectée au réseau de la Senelec’.
A en croire les Indiens en service à la station terrienne de Gandoul, rapporte l’édile de Sébikotane, ‘ces délestages ont souvent influé de façon négative sur le système, ce qui, à terme, risque d’endommager le dispositif très coûteux’. M. Cissé qui soutient avoir pris connaissance de l’existence de cette station il y a trois semaines, croit ainsi que le ministre des Tics est mieux indiqué pour régler ce problème avec son collègue de l’Energie.
Par ailleurs, souligne la coordonnatrice du projet au Sénégal, l’autre seul volet qui pose encore quelques difficultés liées à son appropriation semble être celui du téléenseignement, dont le centre de référence est basé à l’Ugb de Saint-Louis. Selon la coordonnatrice Marème Thiam Ndour, ‘il y a un problème de langue, les cours étant seulement dispensés en anglais’. A cause de cette barrière de la langue, ne figurent, parmi les trois mille cinq cents étudiants connectés, que trois Sénégalais, dont le coordonnateur du programme à l’Ugb et deux autres.
Abdoulaye Sidy
(Source : Wal Fadjri, 25 septembre 2010)