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A Dakar, un cyber-café tisse doucement sa toile en Afrique

jeudi 17 septembre 2015

Télécentres/Cybercentres

En deux ans, le Sénégal a vu passer ses abonnés à Internet de 0 à plus de 4.000. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, peuplé de près de 9 millions d’habitants Ä dont la moitié sont désormais des urbains Ä, s’équipe peu à peu en informatique et tous les niveaux de maintenance technique sont désormais bien en place dans les villes principales.

L’un des moteurs de ce développement est le cyber-café Metissacana, installé en plein céur de Dakar. « Je me partageai entre la France et le Sénégal, en cherchant à m’installer ici », raconte Michel Mavros, l’un des trois fondateurs de ce premier cyber-café africain francophone. En avril 1996, le pays est connecté. Trois mois plus tard, Oumou Sy, créatrice de mode, Alexis Sikorsky et Michel Mavros ouvrent donc le troisième cyber-café du continent, après celui de Johannesburg (Afrique du Sud) et du Caire (Egypte). C’est le cinéma africain qui les a fait se rencontrer lors de tournages ; c’est l’Internet qui en fera des associés. A deux pas du marché Sandaga, l’un des grands marchés du centre de la capitale, ils découvrent l’endroit idéal : trois cours et quelques pièces d’anciens entrepôts, qu’ils transformeront en accueillantes terrasses couvertes, salon de thé, salle de restauration et cyber-café climatisé.

Après deux ans d’aventure, l’entreprise compte maintenant cinquante salariés et se diversifie. Oumou Sy navigue désormais aussi d’un continent à l’autre par le biais du réseau, où elle « affiche » ses créations. « Au départ, c’est parti d’une intuition commune. Mais il a fallu apporter nos propres capitaux, parce qu’aucune banque ou institution ne comprenait ce qu’on voulait faire. » Aujourd’hui des hommes d’affaires viennent y envoyer rapports et courriers, des groupes d’adolescents se cotisent pour se payer quelques heures de connexion dès la sortie des classes avec une nette préférence pour les sites sportifs. Le site Metissacana est devenu l’un des plus attractifs du continent, avec une galerie d’art, plus d’une vingtaine de sites hébergés et une évolution permanente. Qu’ils soient religieux, culturels, d’information ou qu’ils permettent de préparer un voyage de tourisme ou d’affaires, rien n’y manque. On peut y réserver une chambre d’hôtel, y louer une voiture, converser sur les forums de discussion et y apprendre ce que le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest sont réellement aujourd’hui. Une multitude de liens renvoient à tout ce qui traite du continent, de la francophonie mais aussi du sport et des organisations internationales, bibliographies, statistiques, créations.

Déjà d’autres projets de développement se mettent en éuvre, avec le passage de dix à vingt « machines » et un contrat passé avec Microsoft pour l’essai in situ de son matériel aux conditions de l’Afrique de l’Ouest et la naissance d’un centre de formation pour les utilisateurs particuliers ou entreprises liées à cette marque. « Non seulement, on doit prouver que l’Internet en Afrique fonctionne avec des abonnés, mais aussi que ça marche d’un point de vue technique », résume Michel Mavros. « On a ouvert et, six mois plus tard, on est devenu provider (fournisseur d’accès pour les particuliers Ä NDLR). Aujourd’hui, on est à plus de 500 abonnés, la Sonatel (société nationale de télécommunication) au-delà des 1.500 et les autres sont soit des ONG, soit des abonnés à d’autres providers. »

Alors que le commerce électronique demeure inexistant sur le continent, l’enjeu pour les entreprises sénégalaises d’être présentes au niveau international se fait de plus en plus sentir. Face à ces demandes, Metissacana travaille, prévoyant le lancement du paiement crypté dans l’année. En attendant, hébergé par Metissacana, le Centre international du commerce extérieur affiche depuis le 15 octobre 1997 à destination des importateurs tout ce que le Sénégal exporte et ne demanderait pas mieux d’exporter plus encore : un véritable inventaire à la Prévert qui rappelle que le développement passe par les échanges, notamment économiques Ä phosphates, mangues, chaussures en caoutchouc, pastilles à la menthe et crustacés en tous genres. Avis aux amateurs industriels...

Mais, pour faire d’Internet un outil de circulation de l’information démocratique et favoriser le dialogue entre l’Afrique et le reste du monde, des séances gratuites d’initiation sont aussi données aux écoles et le prix d’une heure de connexion est aujourd’hui de 1.500 francs CFR (15 francs français) au cyber-café et 800 francs CFA (8 francs français) à domicile.

Olivier Aubert

(Source : L’Humanité, 17 septembre 1998)

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