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9 Juillet 1997 –19 Juillet 2016…20 ans de pillage de la Sonatel par France Télécoms

lundi 18 juillet 2016

Mouvement consumériste

Le démarrage de la commercialisation de la 4G par SONATEL/Orange en ce mois de Juillet 2016 est la confirmation que le décret portant approbation de la concession et du nouveau cahier des charges de l’opérateur a été signé. Aucune publication­ ! Tout a été fait dans le plus grand secret par le gouvernement et France Télécoms. Cela dénote de l’opacité du dossier de prolongation de la concession et de l’extension au réseau 4G. S’il est acquis que « ­nul n’est censé ignorer la loi­ », cela suppose en amont que les formalités de publication soient faites, et en toute transparence. Tel n’est pas le cas dans cette affaire avec le gouvernement, incapable de travailler dans la transparence pour préserver les intérêts nationaux. Le seul et l’éternel perdant est le Peuple Sénégalais.

Il y a près de 20 ans, par le truchement d’un décret du 19 Juillet 1997, France Télécoms marquait son entrée dans le capital de la SONATEL comme actionnaire principal. Etre un partenaire stratégique, aider la SONATEL à gagner des parts de marché dans la sous-région et exporter l’expertise locale, étaient les objectifs qui lui étaient assignés. Mais depuis lors, après avoir mis à mort tout un segment de l’économie locale qui profitait du développement des télécoms (disparition des télécentres avec 35 000 emplois perdus, écroulement de 14 fournisseurs d’accès internet avec des centaines d’emplois perdus), France Télécoms s’est attelé systématiquement à un pillage de la SONATEL.

Jugez-en par vous-mêmes­ ! Rien que sur les trois derniers exercices (2015, 2014, 2013) France Télécoms a reçu de la SONATEL 271 milliards en dividendes, sans compter l’ensemble des transferts internes liés au paiement des prestations de services et autres frais de gestions facturés par France Télécom, paiement de taxes d’utilisation de la marque Orange plus de 1% du chiffre d’affaire (plus de 25 milliards encaissés en 3 ans), ainsi que les 20% de la croissance du résultat d’activités qui sont prélevés sur le bénéfice avant même la rétribution des actionnaires.

A cet accaparement des richesses de la SONATEL, il faut ajouter celui de son réseau par le détournement de trafic, le contrôle total de la stratégie de la SONATEL ainsi des produits, services et applications sont imposés par France Télécoms, la nomination de Français à tous les postes clés du groupe, le blocage systématique de la croissance externe de SONATEL et enfin le projet d’externalisation en cours pour démanteler le groupe SONATEL.

Voilà une société construite et développée à 100% par des cadres et agents sénégalais avec des filiales au Mali, en Guinée et en Guinée Bissau, pillée depuis près de 20 ans par France Télécoms, à qui le gouvernement du Sénégal vient de prolonger la concession pour encore 17 longues années pour la modique somme de 68 milliards de FCFA. Cerise sur le gâteau­ : le gouvernement lui octroie ensuite des fréquences 4G à vil prix­ : 32 milliards de FCFA. Cette convention a consacré le bradage de la SONATEL.

Ce gouvernement a commis un dégât irrémédiable en dépossédant le Sénégal pour 17 ans d’un instrument de politique susceptible de jouer un rôle-clé dans sa stratégie de développement politique, économique, social et culturelle.

France Télécoms continue de faire de la SONATEL sa vache laitière et du Peuple Sénégalais son pigeon avec la complicité du gouvernement. Elle se frotte déjà les mains et s’est empressée de commercialiser dès ce mois de juillet 2016 la 4G alors que­ :

  • Il n’y a aucune mesure d’accompagnement prévue, ni par les autorités encore moins des opérateurs pour les utilisateurs. Ces derniers sont laissés dans un flou total pour mieux les arnaquer­ ;
  • Les sénégalais n’ont pas encore en majorité des téléphones portables compatibles 4G­ ;
  • La puce 4G, qui pouvait être donné gratuitement, est vendue au prix coûtant de 1000 FCFA par Orange­ ;
  • Les tarifs 4G d’Orange sont exorbitants, 10 000 FCFA pour 5Go de données mobiles, qui s’épuisent beaucoup plus rapidement qu’en mode 3G­ ;
  • Orange, tout en n’offrant pas une 3G de qualité aux Sénégalais, leur propose le réseau 4G. Nous ne nous faisons aucune illusion quant à la qualité déclarée. En réalité, c’est un leurre car Orange n’offrira jamais le débit théorique de 150 Mbps­ ;
  • Une 3G de qualité (42 Mbps) permet de faire tout ce que la 4G offre et les Sénégalais ne l’ont jamais obtenu d’Orange­ ;
  • Seules 3 villes du Sénégal (Dakar, plus exactement son centre-ville, Saly et Touba) sont couvertes par le réseau 4G d’Orange. C’est dire l’utilisation limitée du service.

Pour toutes ces raisons, ASUTIC estime que la commercialisation de la 4G par Orange lui offre une occasion en or pour continuer à arnaquer le peuple sénégalais. Gageons que les autorités prennent enfin conscience des enjeux véritables et des conditions de réussite de la mise en œuvre de la 4G et veillent enfin pour une fois aux intérêts du Peuple sénégalais. Mais hélas­ !!!

L’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC (ASUTIC)­ :

  • Lance un appel pour le boycott de la 4G d’Orange­ ;
  • Demande au Peuple Sénégalais d’apprécier le moment venu tous les actes qui jurent d’avec les intérêts nationaux posés par ce gouvernement­ ;
  • Appelle à une coalition la plus large possible de la société civile pour la sauvegarde des intérêts nationaux.

Fait à Dakar, le 18 Juillet 2016
Le Président Ndiaga Guèye

(Source : ASUTIC, 18 juillet 2016)

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