5 pays africains disposent du potentiel nécessaire pour faire face aux défis de la quatrième révolution industrielle (BAD)
jeudi 20 février 2020
Seulement 5 pays africains disposent du potentiel nécessaire pour faire face aux défis de la quatrième révolution industrielle (4IR) qui implique l’introduction de la technologie dans les différents secteurs d’activité, en vue de stimuler la croissance économique.
C’est ce que révèle la Banque africaine de développement (BAD), dans un rapport sur les potentialités de la quatrième révolution industrielle en Afrique, présenté mercredi 19 février 2020, à Abidjan.
Il s’agit notamment de Maurice, de l’Afrique du Sud, de la Tunisie, du Ghana et du Botswana.
Selon l’institution, ces pays disposent d’un capital humain bien formé dans le domaine des technologies et des infrastructures technologiques répondant aux normes, ainsi que de politiques étatiques favorables au développement de cette quatrième révolution industrielle.
Le rapport fait également savoir que parmi les technologies de cette révolution industrielle, en Afrique, l’internet des objets (IOT) et le big data sont les plus utilisés, suivis de la fabrication additive (impression 3D), l’Intelligence artificielle (IA), les drones et la Blockchain, dans une moindre mesure.
La BAD précise à cet effet que « l’importante population africaine, qui devrait doubler, d’ici 2050, pour atteindre 2,4 milliards d’individus, présente à la fois une source de données pour alimenter l’innovation dans les technologies 4IR ainsi qu’un marché précieux. Il existe une marge de croissance du côté de l’offre, car les produits et services proposés en Afrique se situent bien en dessous des niveaux de demande estimés ».
L’étude a, en outre, relevé que certains facteurs pertinents sont essentiels pour améliorer la capacité d’un pays à utiliser des technologies émergentes, mais, plus important encore, pour les outiller en vue de développer des applications de marché. Ces facteurs sont notamment relatifs au capital humain, à la gouvernance, aux politiques et à la réglementation, ainsi qu’aux systèmes de soutien à l’entrepreneuriat, à l’innovation et à l’accès au financement.
C’est donc autour de ces différents aspects que doit s’articuler la mise en œuvre des politiques de réformes devant permettre à l’Afrique de profiter réellement des avantages de ces technologies, selon la BAD.
Pour le directeur du département du développement des marchés financiers à la BAD, Stefan Nalletamby, « les technologies de quatrième révolution industrielle vont permettre aux Etats africains de faire face aux défis dans plusieurs domaines, tels que l’agriculture, les services, le secteur manufacturier, l’éducation, l’énergie et la santé. Et ainsi de booster l’activité économique du continent qui ne représente que 4% du PIB mondial ».
En 2019, environ 6500 start-up technologiques ont été identifiées sur le continent, dont environ 10% développent des applications 4IR (712 start-up). Ces start-up 4IR ont reçu 210 millions $ d’investissements en capital-risque.
André Chadrak
(Source : Agence Ecofin, 20 février 2020)