42e réunion de l’ICANN à Dakar : Les ministres africains se réunissent ce matin au Méridien
mercredi 19 octobre 2011
Le ministre de la Communication, des Télécommunications, chargé des Tic, Moustapha Guirassy, préside ce matin, au Méridien, l’ouverture d’une table-ronde ministérielle en prélude à la 42e réunion de l’Icann (Internet corporation for assigned names and numbers)- il s’agit de la Gouvernance mondiale de l’Internet-, prévue du 23 au 28 octobre à Dakar. Les enjeux de l’Icann et la définition d’un agenda africain seront au centre de la réflexion.
Le Sénégal, sous l’égide de l’Union africaine, abrite, ce matin à l’hôtel Méridien, une table ronde ministérielle précédée d’une réunion d’experts de la communauté Internet de l’Afrique, les 19, 20 et 21 octobre. Cette rencontre vient en prélude à la 42e réunion de l’Icann prévue à Dakar, du 23 au 28 octobre 2011, pour se pencher sur les voies et moyens de prendre en compte les besoins et spécificités du continent dans l’agenda international de l’Icann.
Les principaux objectifs de cette table ronde sont, mettre à niveau les ministres africains, les régulateurs et autres décideurs sur les enjeux et les implications politiques de la gouvernance actuelle d’Internet au niveau de l’Icann, fournir une plate-forme pour une discussion efficiente et efficace entre experts d’un large éventail sur des sujets spécifiques et les différentes initiatives pour le développement de l’Internet dans notre région, adopter des résolutions pour contribuer aux sujets actuels de l’Icann grâce à une harmonisation des positions africaines, notamment les nouveaux gTLD, les noms de domaines (Idn), la réforme du Gac et, enfin, préparer un agenda africain pour l’Icann qui prend en compte les problématiques du continent en termes d’accès, d’infrastructures de système de noms de domaines, de promotion des noms de domaines des pays, etc.
Contexte et justification
Pour le continent, « cette rencontre entre dans le cadre de l’amélioration de la prise en compte des besoins et spécificités de l’Afrique au niveau des instances de gouvernance de l’Internet, à travers une démarche cohérente et une mise en synergie de tous les efforts ». Six ans après le Sommet mondial sur la Société de l’information en 2005, l’Afrique se trouve toujours en queue de peloton dans la gouvernance mondiale de l’Internet. Au cours des années, la présence africaine s’est, certes, améliorée dans les instances de gestion de l’Internet. Cependant, pour venir à bout de cette problématique de l’accès et d’une participation efficiente et ce à tout les niveaux de la gouvernance de l’Internet, il faut une politique hardie et soutenue par tous. Pour le continent, il faut surtout faire inscrire un agenda africain dans les instances de gestion de l’Internet, notamment l’Icann 42. Plus 1200 participants venant des cinq continents sont attendus à cette 42e réunion de l’Icann dont les travaux se tiennent du 23 au 28 octobre au Méridien-Président. Si les précédentes sessions de l’Icann, comme Singapour 41, ont vu l’adoption de décisions majeures comme les nouveaux gTLD (nouveaux noms de domaines), Dakar 42 sera sûrement un tournant pour faire entendre la voix africaine d’Internet. C’est ce qui justifie la tenue exceptionnellement à Dakar d’une table ronde africaine lors de la rencontre d’Icann au Sénégal.
Omar Diouf
(Source : Le Soleil, 19 octobre 2011)