Dakar abrite, depuis hier, la 42e réunion de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann).Me Abdoulaye Wade, qui présidait la cérémonie d’ouverture, a insisté sur l’importance pour le Sénégal de s’insérer davantage dans l’ère du numérique.Ce, dit-il, parce que internet peut être un outil au service de la démocratie.
‘Internet, c’est la démocratie la plus parfaite’, a annoncé Abdoulaye Wade, hier, alors qu’il présidait la 42e réunion de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann). Le président de la République constate en effet qu’avec seulement 5 % des utilisateurs de cet outil, notre continent n’est pas au cœur des activités d’internet.
Si le développement des réseaux sociaux tels que twitter, facebook, etc., a permis, il y a quelques mois, un réveil des pays arabes et ainsi joué un rôle de support à l’expression démocratique de ces peuples, l’intérêt d’internet lors de la rencontre d’hier n’est en réalité pas envisagé dans cette optique. Il est davantage question des stratégies de croissance que permettent l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntics), la communication et l’interconnexion des populations à des fins notamment commerciales. Ainsi, Wade se réjouit de la place du Sénégal qui ‘est devenu, en quelques années, un centre international d’attrait des Ntics, notamment visible à travers l’installation de bureaux de grandes firmes comme Google, Nokia, Samsung, Ibm...à Dakar’, cite-t-il à titre d’exemples, avant d’ajouter que ‘la stabilité d’internet est cruciale pour la croissance de nos économies’.
Suite à ce constat, le chef de l’Etat annonce alors le lancement prochain d’un programme appelé ‘Education numérique pour tous’, qui va concerner 8 mille écoles au Sénégal pour favoriser l’accès à internet. Ce, dès le bas âge. Dans l’optique d’une stratégie directement tournée vers l’international, le ministre chargé des Télécommunications du Sénégal, Moustapha Guirassy, a émis auprès des membres du conseil d’administration de l’Icann des propositions. Ce, en vue de renforcer la place du Sénégal, et plus globalement de l’Afrique, dans le développement d’internet dans le monde. Moustapha Guirassy propose entre autres, d’inclure les extensions ‘.africa’ ou ’.afric’, que Icann installe un de ses bureaux en Afrique, que le groupe soutienne l’intégration d’une charte éthique pour éviter les conflits d’intérêt et que toutes ses publications soient accessibles dans toutes les langues, et particulièrement en français. C’est, en effet, dans un esprit visant une meilleure insertion des pays africains dans l’accès et le développement du réseau Internet qu’a eu lieu la rencontre.
Le choix de Dakar comme capitale symbolique pour accueillir cette 42e édition semble alors pertinent. Si le directeur général d’Icann, Rod Beckstrom, constate qu’au cours de ces 25 dernières années, l’accès à Internet a été multiplié par 25, il déplore néanmoins la faible participation des Africains à ce processus. D’autant plus que, selon lui, ‘internet est la plus grande collaboration de l’histoire qui pourrait accroître l’influence de l’Afrique, et lui permettre davantage d’engagement’.
Anaïs Tankam
(Source : Wal Fadjri, 25 octobre 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000