Pour le Premier ministre rwandais Anastase Murekezi, les dirigeants africains doivent mobiliser 300 milliards de dollars, d’ici à 2020, pour le développement des technologies de l’information et de la communication sur le continent.
S’exprimant lors de la première journée du Sommet ‘Transform Africa’, Anastase Murekezi a soutenu que les « Tic constituent l’unique moyen pouvant permettre au continent de promouvoir l’innovation technologique ». Il a ainsi exhorté les dirigeants du continent à mobiliser les énergies et « rêver d’une Afrique intelligente ». Car, dit-il, « l’innovation numérique génère de l’optimisme et de la confiance des citoyens dans nos économies et dans le futur ».
Houlin Zhao, le secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications, a quant à lui mis l’accent sur la place des TIC dans le développement de l’Afrique. Selon lui, il sera difficile pour le continent de réaliser les Objectifs du développement durable (ODD) sans une dynamique innovation technologique.
Le plus grand frein au développement du numérique en Afrique demeure le manque d’investissement dans l’éducation, le développement et la recherche. Romain Morenzi, de la World Academic of Sciences, rappelle ainsi que « seuls 2% des documents publiés dans le monde proviennent de l’Afrique. L’Egypte et l’Afrique du Sud génèrent à eux deux, 75% de cette production ». Et, explique ce dernier, l’Afrique ne pourra véritablement parler de développement numérique sans au préalable miser sur l’éducation.
(Source : Afrique ITnews, 20 octobre 2015)