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3 questions à Ibrahima Wade, Secrétaire permanent de la SCA : “ Création de 250 000 emplois dans les Tics d’ici 2015 ”

mardi 17 juin 2008

Les 5 groupes des grappes respectives, constitués de représentants de l’administration, du secteur privé et de la société civile, ont participé à l’atelier pour le lancement de la 3ème phase de la Stratégie de croissance accélérée (SCA) censée porter le Sénégal sur les rails de l’émergence économique. A la conclusion de la formulation des plans d’actions, le secrétaire permanent, Ibrahima Wade, avait fait avec notre reporter un tour d’horizon des enjeux et des tenants de ce qui devrait « impulser la dynamique ».

M. le secrétaire permanent, quels sont les enjeux de la série d’ateliers des 5 grappes de la SCA et qu’est-ce qui va suivre ?

La première finalité, c’est qu’après la validation politique à travers la Loi d’orientation de la SCA et du dispositif de gestion et de mise en œuvre, on passe à la phase opérationnelle. C’est un peu le mandat que nous avait assigné le dernier comité technique présidé par le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances. Cette série de rencontres a pour but de remobiliser l’ensemble des acteurs, leur permettre de se réapproprier la vision, mais surtout, les différentes mesures arrêtées dans les plans d’action. Pour chacune des grappes (textile-habillement, produits de la mer-aquaculture, agriculture-agro-industries, Tics-téléservices et tourisme-artisanat d’art), il s’agit aussi d’arriver à deux résultats. D’abord, pour ce qui reste de l’année 2008, identifier 7 à 8 mesures à réaliser au plus tard à la fin de l’année. Ensuite, chaque groupe devra élaborer une feuille de route pour les prochaines étapes. C’est-à-dire, 1comment elles entendent procéder à leur niveau, comment elles vont s’organiser pour relever le défi de cette mission qui leur est confiée. Je rappelle que la mise en œuvre de la SCA, de manière pratique et opérationnelle, c’est l’affaire du secteur privé, en partenariat avec le secteur public, à travers cette belle formule appelée la grappe de croissance et réunissant le public, le privé, le monde de la recherche, l’université, la société civile, les partenaires au développement. En tout cas, tous ceux qui permettent un bon pilotage au quotidien de la stratégie.

La SCA a été définie dans un autre contexte. Est-ce que la crise actuelle ne vient pas remettre en cause la pertinence de ces choix ?

Non. Il faut d’abord dire que la SCA est partie d’un long processus de réflexion et d’analyse de la structure de l’économie sénégalaise, pour identifier les secteurs porteurs, pouvant nous permettre de diversifier les sources de la croissance. Pour justement contourner tous les aléas qui peuvent naître d’une dépendance sur une ou deux filières. C’est donc après un processus d’analyse approfondie des opportunités, des forces et faiblesses de l’ensemble des secteurs, nous avons pu arrêter cette liste prioritaire de 5 grappes. Elles ont été choisies sur la base du potentiel de valeur ajoutée, de contribution à la croissance et au développement, à l’exportation et donc à l’entrée de devises, à la création d’emplois productifs et durables. A titre d’exemple, l’ambition pour les Tics, est la création de 250 000 emplois d’ici 2015. On en est aujourd’hui à 50 000 emplois créés. Il y a donc une importante marge de progression. En termes de part du PIB, de 4 % entre 2004 et 2008, on vise les 15 % à l’horizon 2015. Pour dire qu’il y a beaucoup d’espoirs. Et par rapport à la crise que vous mentionnez, je crois au contraire que ça renforce la croissance accélérée. Bien entendu, ce n’est pas une réponse à effet immédiat, puisqu’il y a une phase intérimaire de 2007 à 2010, la SCA devant produire le plein effet dans une perspective à long terme pour installer le Sénégal dans le camp de l’émergence d’ici 2015. En attendant, une réponse a été proposée par le Chef de l’Etat. C’est la Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance -ndlr) qui est une réaction urgente pour répondre à la conjoncture actuelle. Au même moment, la grappe agro-industrie de la SCA a conscience de la nécessité de prendre en charge la dimension des cultures vivrières et céréalières pour la satisfaction de la demande intérieure, parallèlement aux cultures d’exportations, pour freiner les importations massives. Il y a donc une réponse urgente à travers la Goana qui peut être considérée comme la « fast track », pour faire face à la crise alimentaire et un programme d’actions qui vise à diversifier la production pour asseoir, à terme, les bases solides pour un développement durable de l’économie sénégalaise. Il y a également que les acteurs ont décidé de revisiter le plan d’action pour intégrer la dimension transformation et commercialisation. Autant d’éléments pour montrer qu’il y a une bonne articulation avec la politique agricole.

La question de l’accompagnement nécessaire s’est posée à chaque atelier. Avez-vous bon espoir que les moyens suivront ?

Ce que je peux dire, c’est que la SCA, c’est d’abord l’affaire de l’Etat. Bien entendu, le secteur privé aura un rôle primordial et prépondérant à jouer. Mais, il y a un leadership fort, puisque le ministre de l’Economie et des Finances qui assure la présidence du Comité technique, avait validé la démarche qui a consisté à réunir les grappes pour identifier avec elles les 1ères mesures prioritaires. Et comme l’a montré la réunion du groupe consultatif de Paris (en octobre 2007 -ndlr), cela permet de définir un ordre de priorité dans l’identification des fonds à affecter et le ministre des Finances a pris les engagements qu’il faut. Tant qu’on n’était pas dans un cadre de mise en œuvre, on ne pouvait pas mettre des ressources. Mais, il est évident que la SCA étant un programme du gouvernement, en relation avec ses partenaires, les dispositions seront prises par le ministre de l’Economie et des Finances à qui nous rendons compte, pour que les actions prioritaires trouvent les moyens nécessaires de leur mise en œuvre, y compris dans le cadre de la coopération internationale auprès des partenaires au développement. Il reste entendu, qu’il va falloir revisiter les coûts indicatifs des plans d’actions arrêtés, pour les actualiser ou les confirmer. Mais, à ce moment-là, il faudra pouvoir dire au gouvernement, par rapport aux ressources sollicitées, voilà les résultats attendus en termes de contribution à la croissance économique.

Propos recueillis par Fara Sambe

(Source : Le Soleil, 17 juin 2008)

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