OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juin 2020 > « 2Africa va permettre une autonomie très importante dans la capacité internet »

« 2Africa va permettre une autonomie très importante dans la capacité internet »

mardi 2 juin 2020

Portrait/Entretien

Relever le défi de la connectivité internet en Afrique sur les dix prochaines années. Un challenge pour le Mauritanien Ibrahima Ba. Responsable Facebook des investissements en infrastructures réseau dans les pays émergents, il explique les enjeux du projet 2Africa. Long de 37 000 km, ce câble sous-marin sera le premier à faire le tour du continent avec une ceinture en fibres optiques.

CIO Mag : Monsieur Ba, outre l’infrastructure 2Africa, d’autres projets de câbles sous-marins seront opérationnels dans les cinq prochaines années. Il s’agit, entre autres, du câble « Equiano » de Google visant une liaison entre le Portugal et l’Afrique d’ici 2021 ; du câble « IOX » prévu pour relier l’Afrique du Sud à l’Asie via La Réunion. Sans compter le câble Africa Coast to Europe (ACE). Autant dire que l’Afrique est la nouvelle autoroute des télécommunications. Comment l’expliquez-vous ?

Ibrahima Ba : L’Afrique compte 1,3 milliard d’habitants. Pratiquement deux fois plus que l’Europe. Elle a une jeunesse et une croissance qui sont formidables. Mais le niveau de la connectivité est encore plus bas : un peu plus de 25% de la population. Quand on regarde l’augmentation démographique et ce taux de pénétration internet encore très faible, on voit que l’avenir est très prometteur pour l’Afrique. C’est ce qui explique tous ces investissements qui visent à soutenir la croissance de l’internet en Afrique. Et pour nous Facebook, c’est très important de connecter les gens. Ça fait partie de notre mission. L’Afrique est une région où la connexion n’est pas effective partout. C’est pour cela que nous investissons dans 2Africa.

Un autre point qu’il faut souligner : il y a beaucoup de câbles sur l’Afrique mais 2Africa est le premier câble qui fera le tour du continent ; ce câble a trois fois plus de capacités que toutes les capacités existantes. C’est donc un projet énorme pour pouvoir assurer la capacité nécessaire pour la connectivité en Afrique.

Combien va coûter cette infrastructure ? Et comment sera-t-elle rentabilisée ?

Facebook est l’un des initiateurs de ce projet dont l’investissement est conséquent. Nous travaillons avec sept autres partenaires pour mutualiser cet investissement.

Peut-on avoir des chiffres ?

Les câbles nécessitent des investissements énormes. Ce qui est important, c’est de pouvoir mutualiser cet investissement pour que le prix d’accès à internet soit le plus bas.

Quelle sera la durée de vie de 2Africa ?

2Africa sera opérationnel entre 2023 et 2024 ; l’infrastructure a une durée de vie de 15 à 20 ans.

Mutualiser ce câble suppose la mise en place d’un cadre commun de gestion mais surtout de formation d’ingénieurs dans ce secteur. Qu’est-ce qui est prévu dans ce sens ?

Facebook investit déjà dans la formation. Nous avons au moins 50 cercles de développeurs sur le continent qui forment des milliers de jeunes africains dans la programmation et autres. Ce que ce câble va apporter, c’est surtout l’infrastructure nécessaire pour la connectivité à internet. Et puis, vous pouvez former des ingénieurs mais sans les infrastructures, il sera difficile de les voir monter en compétence. L’infrastructure est aussi importante dans la formation que dans la pratique.

Cette infrastructure a été conçue pour apporter à de nombreuses régions d’Afrique la connectivité internet dont elles ont tant besoin. Aura-t-elle aussi vocation à assurer l’autonomie et la sécurité de ces régions dans la circulation de l’information ?

Oui. En ce qui concerne l’autonomie, c’est le premier câble qui fait le tour de l’Afrique. Il va permettre une autonomie très importante dans la capacité internet autour du continent. On connecte au moins 16 pays d’Afrique. C’est donc le câble le plus autonome. La sécurité également nous tient à cœur. Tout le trafic de Facebook est sécurisé. Que ce soit sur ce câble ou sur les autres réseaux de transmission. La sécurité va continuer à être renforcée.

Avec une ceinture de 37000 km, ce sont donc des millions d’internautes qui seront déconnectés du monde en cas de coupure. Avez-vous pris des dispositions pour parer à de telles éventualités ?

Tout à fait. Il y a au moins trois innovations dans ce câble qui va améliorer la sécurité du trafic. S’il y a une coupure sur le côté est, on pourra utiliser la partie ouest du câble, et vice-versa. Deuxièmement, ce câble va être enterré jusqu’à 50 % de plus en profondeur que les autres câbles. Ce qui diminuerait les coupures accidentelles. Troisième innovation : beaucoup de pays en Afrique n’ont accès qu’à un seul câble sous-marin. Avec le câble 2Africa, certains de ces pays auront accès à un deuxième câble qui améliorera la connectivité et la sécurisation de la connexion. Nous avons donc plusieurs options qui vont diminuer les effets des coupures de câble.

Dans le contexte africain où les pays ne maîtrisent pas toujours la technologie de la fibre optique, à quoi faudra-t-il s’attendre en termes de contrôle ?

En ce qui concerne le contrôle, le câble ne change pas vraiment la situation habituelle de l’Afrique. Il faut juste regarder la fibre optique comme un moyen de transmission rapide. Il n’y a pas vraiment d’impact au niveau du contrôle ou de la sécurité des données. C’est juste un moyen de transmission comme le satellite, mais c’est le plus sophistiqué et le plus rapide.

Propos recueillis par Anselme Akéko

(Source : CIO Mag, 2 juin 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2150/2267 Régulation des télécoms
  • 173/2267 Télécentres/Cybercentres
  • 1565/2267 Economie numérique
  • 820/2267 Politique nationale
  • 2267/2267 Fintech
  • 254/2267 Noms de domaine
  • 827/2267 Produits et services
  • 693/2267 Faits divers/Contentieux
  • 367/2267 Nouveau site web
  • 2173/2267 Infrastructures
  • 827/2267 TIC pour l’éducation
  • 91/2267 Recherche
  • 121/2267 Projet
  • 1437/2267 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 883/2267 Sonatel/Orange
  • 782/2267 Licences de télécommunications
  • 132/2267 Sudatel/Expresso
  • 470/2267 Régulation des médias
  • 621/2267 Applications
  • 497/2267 Mouvements sociaux
  • 764/2267 Données personnelles
  • 60/2267 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2267 Mouvement consumériste
  • 179/2267 Médias
  • 322/2267 Appels internationaux entrants
  • 702/2267 Formation
  • 51/2267 Logiciel libre
  • 860/2267 Politiques africaines
  • 408/2267 Fiscalité
  • 84/2267 Art et culture
  • 285/2267 Genre
  • 708/2267 Point de vue
  • 484/2267 Commerce électronique
  • 704/2267 Manifestation
  • 156/2267 Presse en ligne
  • 64/2267 Piratage
  • 102/2267 Téléservices
  • 444/2267 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2267 Environnement/Santé
  • 156/2267 Législation/Réglementation
  • 167/2267 Gouvernance
  • 854/2267 Portrait/Entretien
  • 72/2267 Radio
  • 339/2267 TIC pour la santé
  • 133/2267 Propriété intellectuelle
  • 29/2267 Langues/Localisation
  • 502/2267 Médias/Réseaux sociaux
  • 925/2267 Téléphonie
  • 95/2267 Désengagement de l’Etat
  • 486/2267 Internet
  • 57/2267 Collectivités locales
  • 189/2267 Dédouanement électronique
  • 504/2267 Usages et comportements
  • 514/2267 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 279/2267 Audiovisuel
  • 1362/2267 Transformation digitale
  • 192/2267 Affaire Global Voice
  • 76/2267 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2267 Service universel
  • 330/2267 Sentel/Tigo
  • 87/2267 Vie politique
  • 730/2267 Distinction/Nomination
  • 17/2267 Handicapés
  • 413/2267 Enseignement à distance
  • 321/2267 Contenus numériques
  • 294/2267 Gestion de l’ARTP
  • 89/2267 Radios communautaires
  • 815/2267 Qualité de service
  • 212/2267 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2267 SMSI
  • 225/2267 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1315/2267 Innovation/Entreprenariat
  • 678/2267 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2267 Internet des objets
  • 85/2267 Free Sénégal
  • 217/2267 Intelligence artificielle
  • 99/2267 Editorial
  • 9/2267 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous