251 millions d’Africains devraient être bancarisés via le mobile en 2019, selon le cabinet BCG
jeudi 12 février 2015
Dans une étude publiée le 12 février, le cabinet de conseil BCG estime que quelque 251 millions de personnes en Afrique subsaharienne devraient être bancarisés via le mobile d’ici 2019.
« Sur le continent africain, moins de 30 % des habitants disposent de services bancaires traditionnels. Dans cette situation, la bancarisation du plus grand nombre, souhaitée par les autorités, passera par le mobile, qui est dans la poche de plus de la moitié des Africains de plus de quinze ans », souligne Othman Omary, analyste principal au bureau de BCG à Casablanca.
Le cabinet estime à 400 millions le nombre de personnes qui posséderont en 2019 un mobile en Afrique subsaharienne et seront, de par leurs revenus, susceptibles de bénéficier de services bancaires. Parmi elles, 149 millions seulement s’adresseront à une banque traditionnelle, faute de réseaux d’agences suffisamment étoffés pour atteindre tout le monde, mais aussi, du côté des clients, de revenus suffisants pour s’offrir autre chose que des services basiques. Il restera donc, selon le BCG, 251 millions de personnes à bancariser via le mobile sur un modèle low cost.
BCG estime en outre que les services de M-banking devraient en 2019 générer au bas mot 1,5 milliard de dollars de revenus sur les seuls services de paiement. Les revenus devraient être beaucoup plus importants si l’on prend en considération les services d’épargne, d’assurance et, dans une moindre mesure, le crédit. Selon l’étude, les banques et les opérateurs télécoms ont chacun des atouts pour tirer profit de cette croissance de la banque mobile.
Les banques sont bien outillées en matière de maîtrise des risques et l’expertise financière et réglementaire. Les opérateurs télécoms disposent, quant à eux, d’un réseau commercial important et d’une bonne connaissance des clients à servir. BCG propose, dans ce cadre, à ces deux acteurs de s’allier pour capter la manne du M-Banking au lieu de lieu de s’affronter sur ce segment. « La voie du partenariat nous semble la plus viable », suggère Othman Omary.
(Source : Agence Ecofin, 12 février 2015)