D’ailleurs, il faut le dire en passant, le plus grand roi maçonnique adorait le jus d’orange, apparemment le nom viendrait de là… tout s’explique…
L’opérateur téléphonique le plus présent au Sénégal, Orange, représentant de France télécom, n’arrive toujours pas à offrir un bon service malgré l’exorbitance de ses prix. Peut-être le même scénario qu’avec la France-Afrique, les africains ne méritent pas un bon débit de connexion… ou ils n’en ont pas besoin… Sinon qu’est-ce qui expliquerait notre souffrance en matière de téléphonie et d’internet (connexion), alors que l’on paye plus que tout le monde ? Faut-il rappeler qu’Orange fait sont plus gros chiffre d’affaires en Afrique de l’Ouest ?
Beaucoup de coups de gueule, et d’attaques envers l’opérateur téléphonique mobile le plus puissant de l’Afrique de l’Ouest, mais ça ne l’ébranle même pas, il est inatteignable, surtout quand l’Etat y trouve son compte. La démarche est vieille comme le monde, quand l’oppresseur arrive sur le terrain des opprimés, il a toujours un complice.
Pourtant les Sénégalais dans leur majorité pensent qu’on ne peut pas accepter, au stade actuel de l’évolution des Tic, de payer des centaines de milliers de francs pour une consommation téléphonique, pour avoir des débit aussi bas, une connexion instable, ou pour avoir quelqu’un au bout du fil qui vous dit « « éteignez et rallumez le modem » car soi-disant il ne faut pas de longue session. Du jamais vu dans l’histoire de la téléphonie et de l’internet. Mais en Afrique ça passe…
Bien sûr, qu’Orange a complètement changé notre vie. Mais comment ? Modou vient de Diakhao, il ne travaille pas pour le moment, mais chaque jour, il met 300 FCFA dans son téléphone pour communiquer à peine 10 minutes avec ses parents restés au village, pour leur faire part de ses nouvelles, et le soir une fois par semaine, il se connecte dans un cyber à 200 francs pour 1 heure pour chercher des annonces sur internet, ceci difficilement avec une connexion boiteuse, et c’est fini. Ce qui lui fait au total presque 10 000 FCFA par mois, pour quelqu’un qui ne travaille pas, c’est un peu beaucoup. Certes, il n’est pas obligé, diraient les plus réducteurs… Et rassurez-vous, plus vous payez, plus votre connexion languit…
Ils nous poussent à être dépendant, pour pouvoir bien nous sucer jusqu’à la moelle, sans nous donner la dose attendue, toujours nous laisser sur le qui-vive, dans le besoin, et dans l’insatisfaction chronique.
« L’arnaque du siècle ! »
Ce n’est pas exagéré pour qualifier le rapport d’Orange et ses consommateurs sénégalais, et peut-être même africains… Comment Orange arnaque les africains et les Sénégalais en particulier ? Le prix des communications en Afrique est hallucinant, un scandale ! Pas la peine d’épiloguer une heure là-dessus, un simple exemple suffit, comparons les tarifs pratiqués en France par exemple, où le pouvoir d’achat est plus élevé : prix de l’abonnement Internet + fixe (toute l’Europe et l’Amérique du nord) + télévision (+ de 100 chaines !) = 29,99 Euros soit 19 500 FCFA ; prix de l’abonnement en illimité, téléphonie et SMS sur tous les opérateurs : 19,99 Euros soit (13 200 FCFA). Au Sénégal il faut payer le triple pour avoir tout ça, et encore…. Sur la première offre vous payez 48 000 FCFA c’est à dire plus de 70 euros…
De toutes façons, c’est un secret de polichinelle, en France, Orange était considéré comme le plus grand arnaqueur jusqu’à ce que l’opérateur free mobile vienne donner un coup de pied à la fourmilière. Mais bon, on se disait naïvement que pour les pauvres africains, il aurait un peu de pitié, et pas celle qui consiste à faire du « greenwashing », autrement dit à faire semblant avec des fondations…
Quand est-ce que va stopper l’arnaque et le pillage systématique des pauvres ? Ils n’ont pas assez souffert ? C’est triste et inhumain, quand on compare les pouvoirs d’achat, on se demande comment de tels prix peuvent être appliqués au Sénégal… Ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Orange c’est aussi le monopole des fréquences. Il faut aussi la libération des fréquences, et plus de place pour l’Internet mobile, ouvrant la voie à d’autres services…
En attendant l’arrivée inévitable de nouveaux opérateurs, plus efficaces que la concurrence actuelle, il faut organiser la résistance. On ne peut pas être les consommateurs, normalement, les rois, et accepter de subir le diktat d’une société téléphonique. Nous avons suffisamment été exploités comme cela !
Babacar Beuz Diedhiou
(Source : AJOnews, 1er octobre 2015)