150 policiers et gendarmes formés par la partie espagnole
jeudi 19 novembre 2015
Cent cinquante policiers et gendarmes ont été formés en 2015 par le ministère de l’Intérieur espagnol dans des matières telles que la cybercriminalité et la lutte contre le terrorisme, a indiqué, jeudi à Dakar, Alberto Vivella, ambassadeur d’Espagne à Dakar.
"Cette année, 150 policiers et gendarmes sénégalais ont participé aux formations du ministère de l’Intérieur de l’Espagne. Des cours en matière de terrorisme, de cybercriminalité et d’analyse d’information’’ leur ont été dispensés, a-t-il dit lors d’un entretien avec l’APS.
Selon le diplomate, l’analyse de l’information permet de définir « les types de criminalité, la typologie des délits et leur évolution au niveau du territoire ». « Il faut analyser la criminalité pour mieux dessiner les plans et politiques de sécurité », a ajouté Alberto Vivella.
Dans ce cadre, la coopération sénégalo-espagnole en matière de sécurité met l’accent sur la lutte contre la cybercriminalité, « une forme moderne de criminalité ».
« Il faut beaucoup d’efforts et de renforcement de capacités des pays et des gouvernements pour lutter contre cette forme nouvelle de criminalité », a poursuivi l’ambassadeur espagnol.
L’Espagne débourse en moyenne 2,3 milliards de FCFA annuels pour la conduite de sa coopération sécuritaire avec le Sénégal, a renseigné Alberto Vivella, précisant que ces fonds sont destinés à la formation pour le renforcement des contrôles des côtes, dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine.
Depuis 2006, a souligné le diplomate, le ministère de l’Intérieur espagnol « travaille avec la gendarmerie, la police nationale et les forces armées du Sénégal, pour qu’elles puissent mieux contrôler les côtes » concernées.
Les côtes du Sénégal qui mènent vers les Iles Canaries (Espagne) ont longtemps été pratiquées par « des passeurs d’êtres humains » à bord des pirogues, pour transporter des candidats à l’émigration clandestine.
« Il y a eu beaucoup de pertes en vies humaines en mer », a déploré l’ambassadeur espagnol, selon lequel « aucun Etat ne peut appuyer l’immigration irrégulière » qui ne profite qu’à la mafia et aux « passeurs d’êtres humains ».
L’Espagne et le Sénégal se sont mis d’accord pour éviter ce type de migration en mettant en place un dispositif commun, a dit M. Vivella.
« Ce dispositif qui comprend des bateaux, des hélicoptères et des avions, a permis pendant ces dernières 5 années de lutter efficacement contre l’immigration irrégulière », a-t-il soutenu.
Au-delà du contrôle en mer, « ce dispositif lutte aussi contre les trafiquants de drogues » et représente un dispositif de sauvetage en mer, a-t-il fait valoir.
(Source : APS, 19 novembre 2015)