10e édition du colloque mondial des régulateurs : Dakar, capitale mondiale du numérique en novembre prochain
samedi 16 octobre 2010
Le Sénégal sera l’hôte de la 10e édition du colloque mondial des régulateurs des télécommunications les 09, 10, 11 et 12 novembre prochains à Dakar. Organisée sous l’égide de l’Union internationale des télécommunications (Uit) et de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (Artp), cette manifestation est une première en Afrique subsaharienne. La cérémonie de lancement officiel du colloque a eu lieu hier.
‘L’impact de l’Internet à haut débit’ ; ‘la régulation au 3e millénaire’ ; ‘le dividende numérique’ ; ‘la résolution des litiges dans le secteur des Tic’ ; ‘le rôle des Tic et des régulateurs dans le changement climatique’... constitueront, entre autres, les thèmes au menu de la 10e édition du colloque mondial des régulateurs des télécommunications à Dakar. Les enjeux de ces questions-là sont d’autant plus capitaux que des chercheurs, experts, régulateurs, investisseurs, constructeurs de haut niveau et nourris des expériences les plus diverses en débattront. Cependant, ces échanges ne seront pas que théoriques car la manifestation sera précédée du 2e Forum mondial des Chefs d’entreprises du secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Autant dire que le secteur privé sénégalais des télécommunications a une belle carte à jouer !
Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication constituent, sans conteste, la révolution du 3e millénaire. Aussi, l’un des principaux enjeux de cette rencontre de Dakar est-il d’inscrire le numérique au service de l’économie et de la croissance pour que le plus grand nombre de citoyens puisse en tirer le meilleur parti.
Pour Ndongo Ndongo Diao, Directeur-général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), ‘le choix du Sénégal pour abriter le premier colloque mondial des régulateurs ne relève pas de la chance mais plutôt de la reconnaissance de la politique ambitieuse initiée par l’Etat sénégalais depuis fort longtemps’.
Sur le plan de la régulation, par exemple, l’organe de régulation du secteur des télécommunications du Sénégal, institué en 2001, fait école en Afrique de l’Ouest, selon Diao. En outre, selon toujours ce dernier, le secteur des télécommunications participe à hauteur de 7 % à la formation du Pib du Sénégal.
Autre thème important à figurer au menu du colloque et qui intéresse au premier chef le Sénégal, la notion de dividende numérique. ‘Jusqu’ici, les chaînes de télévision au Sénégal utilisent des fréquences analogiques traditionnelles. Et le Sénégal s’est engagé à migrer vers le numérique d’ici à 2015. Ces fréquences analogiques pourront ainsi être récupérées et utilisées au profit de la Large bande (l’Internet à haut débit). C’est ce gain que l’on appelle dividende numérique’, explique Omar Diène Sakho, Administrateur délégué du Fonds de développement du Service universel à l’Artp. L’aménagement numérique du territoire à travers l’Internet à haut débit renforcera aussi bien les services (télé-enseignement, télé-médecine...) dans les zones urbaines qu’un plus grand accès à l’information ou le développement des activités économiques dans les zones rurales, par exemple.
La candidature du Sénégal à l’organisation de ce colloque a été retenue lors du sommet de Beyrouth en novembre 2009.
Amadou O. Diallo
(Source : Wal Fadjri, 16 octobre 2010)