OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2022 > Réseaux… sociaux

Réseaux… sociaux

dimanche 30 octobre 2022

Pauvres pays africains… Déjà passablement embourbés dans des crises multiples et multiformes dont les causes structurelles mériteraient une approche plus rigoureuse pour fonder un consensus fort sur les voies et les moyens de les juguler, les pays africains, et plus particulièrement notre Sénégal, sont livrés au cannibalisme des réseaux dits sociaux.
Au vu des dégâts considérables que les nouveaux outils de diffusion de la parole commencent à causer sur les équilibres…sociaux(!)ancestraux de notre nation, il est impératif de refuser la fatalité et de rebâtir des digues, inexpugnables, pour protéger le coeur de notre « commun vouloir de vivre ensemble ». En effet, les outrances verbales, commises naguère sous le sceau de l’anonymat, osent désormais s’afficher, en direct et à l’image, et veulent s’ incruster dans la normalité. Ces dérives…verbales en attendant mieux (?) n’épargnent plus aucun secteur. Du profane au…sacré ! Aucune personnalité politique, religieuse ou coutumière, quel que soit son âge et son honorabilité, n’est plus à l’abri d’agressions verbales de bas étages venant de personnages inconnus au panthéon des bâtisseurs du Sénégal.

À quelque échelon que ce soit. Le fait nouveau étant que certains de ces « illuminés » vont jusqu’à s’attaquer aux croyances les plus sacrées des différentes composantes de notre Nation. En réalité, ces prétendus « Don Quichotte » des temps modernes surfent sur l’actualité pour se tailler une « renommée » en s’attaquant à ceux qui ont plusieurs longueurs d’avance sur eux en termes de réalisation de leurs propres vies. C’est, en fait, la lumière de ceux qu’ils attaquent qui les sort de la pénombre. Car, ces tristes individus ne s’attaquent qu’à des personnes connues pour tirer profit de leur aura. Plus la cible est visible, plus l’attaque sera perfide et inattendue. Plus l’insulte sera indécente, plus elle suscitera l’indignation des uns et, hélas, la curiosité lubrique des autres. Effet buzz assuré, comme on le dit maintenant. Promotion de la bêtise et de la méchanceté gratuite….ou presque. Il se dit en effet que certains insulteurs publics seraient sponsorisés…. Allez savoir par qui !

La question qui se pose désormais à nous tous est la suivante : pourquoi nous regardons et surtout… pourquoi nous partageons certaines « pépites » en termes de déchéance de la nature humaine ? Pourquoi nous donnons une audience à des voix qui devraient rester inaudibles ? Car en vérité, certains sénégalais, de plus en plus nombreux, semblent avoir une tendance à se délecter du malheur des autres. En dépit des apparences, souvent trompeuses, nos concitoyens consomment sans retenue les ragots les plus invraisemblables et diffusent, à la vitesse du son, les pires médisances pourtant qualifiées de péchés…capitaux dans tous les prêches !

Que nous arrive t- il donc ? A moins de nous accorder définitivement sur le fait que la majorité des sénégalais ne sont plus conformes aux valeurs spirituelles et religieuses, mais aussi traditionnelles et coutumières qui ont fait la gloire de nos résistants ainsi que le prestige de nos guides religieux. En tout état de cause, il va falloir secouer vigoureusement la torpeur collective ! Il va falloir se dresser, en un sursaut salvateur, et faire face au processus avancé de délitement du socle fondateur de notre nation.

Nous valons mieux ! J’ose encore l’espérer…

Les médias traditionnels devraient ouvrir leurs antennes à des débats en profondeur sur la crise des valeurs qui tend à la destruction de notre tissu social. Je dis bien débats et non querelles de bornes fontaines comme on en voit tant sur certaines chaînes. Les voix qui portent devraient mesurer leur responsabilité et l’assumer. Car, même l’émergence chantée sous tous les toits perdrait son sens dans le contexte d’un pays moralement et culturellement détruit.

Au premier rang des facteurs aggravants de la crise actuelle, l’oisiveté. Il faut en effet beaucoup de temps, et rien à l’horizon, pour consommer tout ce qui se diffuse sur les réseaux sociaux. Second facteur, l’éducation ou plutôt le manque d’éducation et d’instruction notamment en la matière, toute nouvelle convenons-en, d’utilisation des nouvelles techniques de communication (NTIC). D’usage très simple, voire simpliste pour la plupart des applications sur téléphone mobile, ces outils se transforment en armes de …destruction massive entre certaines mains. Des discours violents, indigents et incendiaires fusent de partout et des lignes de fractures commencent à se dessiner. Il va falloir y mettre le holà avant l’irréparable. Le Khalif Général des Mourides a bien fait de tracer une ligne rouge à ne pas dépasser. Le Khalif Général des Tidiane a également lancé un appel à la sérénité en rappelant le respect dû à toutes les confessions ainsi qu’à toutes les croyances. Ils sont dans leur rôle. L’église catholique, par la voix de l’Archevêque de Dakar a tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme. D’autres voix s’élèvent, par-ci par-là , qui attestent que le malaise est latent. Il reste à consolider ce cadrage par l’engagement de tous les patriotes sincères à préserver l’essentiel. Plus encore, il va falloir élaborer une stratégie nationale d’éducation et d’apprentissage à l’utilisation des NTIC mais aussi à la répression des délits qui pourraient en découler.

Et pourtant ! Que de possibilités s’offrent à nous pour résorber plusieurs gaps dans tous les secteurs de l’activité humaine grâce aux nouvelles technologies ! Tenez, rien que pour le secteur éducatif, les possibilités de se former en ligne et même d’accéder à des diplômes sont infinies. Les MOOC (massive open online course) ou formation en ligne ouverte à tous (FLOT), appelée aussi cours en ligne ouvert et massif (CLOM), sont des types de formation à distance capables d’accueillir, en même temps et selon des localisations géographiques différentes un grand nombre de participants. L’offre en formations est y est diverse. Elle est pointue. Même les retraités désireux de changer, ou de bonifier leur profil, peuvent y trouver leur bonheur. Face à l’engorgement de nos universités et à la pauvreté de nos bibliothèques, les étudiants peuvent y compléter les cours reçus en amphi par des cours en ligne sur des sujets abordés en classe. Il suffit d’un accès à internet et d’avoir une ferme volonté à progresser, le désir ardent de se former.

Au demeurant, un autre des intérêts des réseaux sociaux est leur utilité en termes de veille démocratique et citoyenne : Plusieurs exactions commises, notamment par des services « d’ordre , » ont pu être portées à l’attention des autorités et des organisations en charge du respect des droits humains. Cela va dans le bon sens. Des faits de corruption et de mauvaise gouvernance ont pu être dénoncés. Il faut simplement encadrer tout cela, pour ne pas ouvrir la porte à des manipulations de toutes sortes, en corsant les sanctions en cas de malfaisance avérée.

Tout cela pour dire que les dimensions positives et utiles à nos pays doivent prendre le pas sur la médiocrité ambiante et ses dérives. Éduquons nos peuples. Montrons aux jeunes les possibilités infinies qu’ils pourraient tirer des NTIC et des réseaux sociaux pour se réaliser et contribuer au développement de notre pays. Passer son temps à se distraire sur internet c’est passer à côté de tout ce qu’il peut offrir ! Les spécialistes sont nombreux dans notre pays qui pourraient investir ce vaste et passionnant chantier.

On commence quand ?

Amadou Tidiane Wone

(Source : Social Net Link, 30 octobre 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4534/5027 Régulation des télécoms
  • 379/5027 Télécentres/Cybercentres
  • 3453/5027 Economie numérique
  • 1857/5027 Politique nationale
  • 5027/5027 Fintech
  • 537/5027 Noms de domaine
  • 1806/5027 Produits et services
  • 1580/5027 Faits divers/Contentieux
  • 781/5027 Nouveau site web
  • 4885/5027 Infrastructures
  • 1788/5027 TIC pour l’éducation
  • 201/5027 Recherche
  • 274/5027 Projet
  • 3374/5027 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1870/5027 Sonatel/Orange
  • 1633/5027 Licences de télécommunications
  • 355/5027 Sudatel/Expresso
  • 965/5027 Régulation des médias
  • 1273/5027 Applications
  • 1065/5027 Mouvements sociaux
  • 1649/5027 Données personnelles
  • 137/5027 Big Data/Données ouvertes
  • 631/5027 Mouvement consumériste
  • 377/5027 Médias
  • 689/5027 Appels internationaux entrants
  • 1637/5027 Formation
  • 102/5027 Logiciel libre
  • 2184/5027 Politiques africaines
  • 971/5027 Fiscalité
  • 178/5027 Art et culture
  • 600/5027 Genre
  • 1598/5027 Point de vue
  • 1038/5027 Commerce électronique
  • 1716/5027 Manifestation
  • 337/5027 Presse en ligne
  • 145/5027 Piratage
  • 226/5027 Téléservices
  • 910/5027 Biométrie/Identité numérique
  • 326/5027 Environnement/Santé
  • 361/5027 Législation/Réglementation
  • 379/5027 Gouvernance
  • 1815/5027 Portrait/Entretien
  • 156/5027 Radio
  • 781/5027 TIC pour la santé
  • 289/5027 Propriété intellectuelle
  • 64/5027 Langues/Localisation
  • 1082/5027 Médias/Réseaux sociaux
  • 2043/5027 Téléphonie
  • 197/5027 Désengagement de l’Etat
  • 1038/5027 Internet
  • 125/5027 Collectivités locales
  • 463/5027 Dédouanement électronique
  • 1146/5027 Usages et comportements
  • 1089/5027 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 599/5027 Audiovisuel
  • 3275/5027 Transformation digitale
  • 403/5027 Affaire Global Voice
  • 173/5027 Géomatique/Géolocalisation
  • 341/5027 Service universel
  • 692/5027 Sentel/Tigo
  • 193/5027 Vie politique
  • 1548/5027 Distinction/Nomination
  • 45/5027 Handicapés
  • 785/5027 Enseignement à distance
  • 805/5027 Contenus numériques
  • 618/5027 Gestion de l’ARTP
  • 208/5027 Radios communautaires
  • 1785/5027 Qualité de service
  • 467/5027 Privatisation/Libéralisation
  • 154/5027 SMSI
  • 482/5027 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2821/5027 Innovation/Entreprenariat
  • 1486/5027 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 53/5027 Internet des objets
  • 176/5027 Free Sénégal
  • 630/5027 Intelligence artificielle
  • 246/5027 Editorial
  • 26/5027 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous