L’une des tendances du salon Carte Afrique 2011 aura été la présentation de GAB multifonctionnels qui vont permettre aux commerçants détaillants de déposer leur cash sans se présenter à l’agence. Pour Uke Krause, vice-président de Wincor Nixdorf, et Said Wahbi, directeur général Maroc et Afrique francophone, le concept augmente la circulation de l’argent. Entretiens croisés.
Les Afriques : En quoi conciste le concept CCMS ?
Uke Krause : Le Cash Cycle Management Solutions (CCMS) est un concept qui permet aux institutions financières spécialisées, aux détaillants et aux clients qui manipulent du cash de procéder au dépôt de leur cash de manière sécurisée, sans avoir à se présenter devant un GAB ou une agence bancaire. L’argent est placé dans des cassettes reliées à notre plateforme Cineo. Dés le dépôt dans la caissette, le compte du client est immédiatement crédité après authentification et comptage automatique en quasi instantané. Le montant mis à disposition est remis en circulation par la banque. La cassette est ensuite collectée, puis transportée au niveau de la banque.
Said Wahbi : L’une des vertus de ce système est d’augmenter la circulation monétaire et la transparence. Pour le client, il y a un gain de sécurité, de temps, et une réduction de coût dans la gestion de son cash.
LA : Concrètement, que doit faire le commerçant africain pour accéder à ce service ?
SW : Ce nouveau produit qui arrive en Afrique va changer la relation entre la banque et ses clients. Dans le fait, le détaillant a une caisse. L’argent est déposé au guichet et il est crédité automatiquement.
LA : Quid de la sécurité et de la fiabilité du produit ?
UK : C’est le Crédit Suisse qui a testé ce produit après une série de tests rigoureux. Cet argent que le retailer donne est recyclé. Il y a un gain substantiel pour l’économie. Le système s’appuie sur notre platefome Cineo. La fiabilité des produits Wincor Nixdorf est le résultat d’une longue expérience de plusieurs décennies. Nous comptons de grandes références dans le monde entier, en Chine, en Suisse, en Allemagne, en France, et bien sûr en Afrique et en Amérique.
LA : En général, quels types de produits donnez-vous aux banquiers africains ?
SW : Nous vendons des solutions du front office au back office. Toute la panopolie de services est couverte sur toute la chaîne : le self service, le mobile banking, le call center. En Afrique, le Casablanca Competence Center est un centre mis en place depuis dix ans qui constitue un important point de transfert de technologies au bénéfice du développement. Notre approche pour les GAB est multicanale. Nos automates assurent le dépôt, la remise de chèques, le paiement des factures. Ces métiers sont ramenés de l’agence vers le guichert. L’agence bancaire reste dans ses métiers de base.
LA : Quelle est votre approche pour le mobile banking ?
UK : Nous assurons des transferts d’argent à travers le mobile via le système end to end. Notre philosophie repose sur la proximité avec le client. Wincor Nixdorf compte maintenant un centre de monitoring à Abidjan. Nous en ouvrirons bientôt un à Alger, puis en Afrique centrale.
LA : Peut-on parler du Gab du futur ?
UK : En effet. Les ATM traditionnels faisaient uniquement du retrait d’argent. Les nouveaux sont intégrés au téléphone. Le GAB fait le dépôt, les remises de chèques, la facture, le marketing. C’est un outil de communication. Les opérations routinières sont transférées au GAB. Qui mieux qu’un automate peut gérer la routine ? Suivant les opérateurs, les approches diffèrent. Chez nous, nous privilégions la multifonction et le multiservice. Nos GAB sont capables aujourd’hui de certifier le CFA, le dirham marocain, le dinar tunisien, etc. Ce ne sera plus un souci pour un agencier dont ce n’est pas le métier d’authentifier la monnaie.
LA : Combien de GAB de ce type compte-t-on au Maroc ?
SW : Environ 300 GAB multiservices. Au Maroc, un certain nombre de services peuvent être réalisés directement au GAB. Cas du paiement des factures, du versement de cash, etc.
LA : Quels sont vos clients de référence dans le secteur bancaire ?
UK : En Amérique du Nord, nous avons entre autres Bank of America, JP Morgan Chase, HSBC, Barclays, BNP Paribas, Royal Bank of Scotland. Pour résumer, nous gérons 21 des 25 plus grandes banques du monde. Dans ce groupe, les quatre institutions qui nous échappent sont japonaises.
LA : Comment arrivez-vous à maintenir votre leadership face à la concurrence ?
UK : C’est toute une philosophie qui consiste à considérer le client comme un partenaire. Notre approche est distinctive, avec des produits taillés sur mesure. Nos différents partenaires de par le monde ont obligation de former leur personnel et d’investir dans le futur. Seul le tiers du bénéfice est reversé aux actionnaires. C’est une politique vieille de plus de 30 ans. Nous maintenons ainsi notre avance égalemnt sur l’aspet innovation. Chaque année, nous investissons en moyenne 100 millions d’euros dans la R&D.
(Source : Les Afriques, 20 mai 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
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Taux de pénétration : 17,4%
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