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Ventre de licence de téléphone mobile et ouverture du capital de la SONATEL : une étude du CRES montre que « la libéralisation a été plus bénéfique aux actionnaires qu’aux consommateurs »

jeudi 27 mai 2010

Le secteur des technologies de l’information et de la communication, c’est le business des détenteurs d’actions. C’est du moins, ce que les chercheurs du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) ont fait ressortir dans une étude rendue publique, hier. « La libéralisation a été plus bénéfique aux actionnaires qu’aux consommateurs », dit l’étude qui perçoit des réels « risques et menaces » liés à l’implantation des antennes-relais des sociétés de téléphonie sur les immeubles.

L’impact de la libéralisation des télécommunications et l’ouverture du capital de la Sonatel n’ont pas donné les résultats escomptés par l’Etat. Ce constat est du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) qui a mené une étude sur la caractérisation, les enjeux et les conditions de la mise en œuvre de la libéralisation dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. « Bien qu’elle ait été en définitive une bonne opération financière, cette libéralisation a été plus bénéfique aux actionnaires qu’aux consommateurs », relève l’économiste Mamadou Al Hadji Ly, membre de l’équipe du Cres qui souligne que, « la libéralisation n’a pas atteint tous les effets escomptés. C’est le cas, notamment de la non-diversification du sous-secteur Télécoms ». Il faut dire que cette étude de l équipe du professeur Abdoulaye Sakho constitue une phase du Projet global de recherche intitulé : « Libéralisation internationale du commerce des services Tic, enjeux pour le secteur privé et implication pour la mise en œuvre de politiques publiques en Afrique de l’Ouest », initié par l’Ipao (Institut Panos Afrique de l’Ouest) avec l’appui du Crdi (Centre de recherche pour le développement international). L’objectif de cette recherche est de contribuer à une meilleure connaissance des enjeux internationaux de libéralisation du commerce des services Tic, afin de faciliter la formulation de politiques publiques favorables au développement du secteur privé.

Le Cres a toutefois découvert, dans le cadre de ses enquêtes que l’ouverture du capital de l’opérateur historique de téléphonie, la Sonatel, pourrait être considérée comme une expérience réussie en termes de rentabilité financière : 24 fois plus que les prévisions, selon certains observateurs.

L’actionnariat de la Sonatel, 24 fois plus rentable que les prévisions

Sur un autre registre, concernant l’accessibilité des services de technologies de l’information et de la communication, l’étude du Cres montre que « la libéralisation du marché des télécommunications au Sénégal est un exemple de réussite dans ce domaine en termes d’augmentation de la pénétration des services numériques au sein de la population ». C’est-à-dire qu’il y a, d’après les informations ainsi recueillies, un large accès aux téléphones mobiles, une pénétration internet plus importantes et une ouverture du sous-secteur des télé-applications comme l’enseignement à distance, la télémédecine, le télémarketing, les servies online.

Abdou Aziz Seck

(Source : Le Populaire, 27 mai 2010)

Post-Scriptum

...Et fait état des craintes face aux risques et menaces liés aux antennes GSM

Les populations sénégalaises perçoivent l’installation des antennes-relais des différents opérateurs de téléphonie mobile, visibles partout au Sénégal sur les toits des immeubles à usage d’habitation et même de certains édifices publics ; « comme de réels dangers pour la santé publique ». C’est ce qui se dégage de l’étude menée par le Consortium pour la recherche économique et social (Cres) sur la perception des acteurs sur les enjeux et les conditions de mise en œuvre de la libéralisation des services de technologies de l’information et de la communication.

Selon le sociologue Babacar Mboup, membre de l’équipe d’enquêteurs du Cres, « sur la question de la perception des risques et menaces », l’enquête place au cœur des préoccupations des populations « la crainte des risques environnementaux, comme les gestions de déchets numériques, mais aussi et surtout les risques sanitaires liés à l’installation des antennes-relais des opérateurs sur les immeubles habités. Parce que pour beaucoup de Sénégalais, il y a de graves risques cancérigènes avec ces antennes. »

Il faut dire qu’en France, la jurisprudence a déjà tranché dans le XIII e arrondissement de Paris, en faveur d’un plaignant qui protestait contre l’installation d’une antenne Gsm à une quinzaine de mètres seulement de sa chambre à coucher, contre la norme édictée par le pouvoir de 100 mètre d’éloignement des habitations.

Au même moment, au Sénégal, les populations vivent pratiquement sous ces équipements potentiellement nocifs à la santé, parce qu’étant installés presque sur tous les immeubles de la capitale. Dans cette même veine, le Cres indique que « la sécurité des usages, eu égard aux problèmes consécutifs à la non-identification des numéros de téléphones mobiles, constitue également une inquiétude majeure avec le développement de la cybercriminalité, la démocratisation plus poussée de l’accès à l’informatique et la globalisation par le cyberespace ».Sur ce point précis, relève Boubacar Mboup, « le nombre de citoyens et d’agents économiques victimes d’arnaques ne se compte plus ». Concernant l’offre et la demande de service, l’étude mentionne que les usagers sont aussi soucieux de la « mauvaise qualité des opérateurs mus par l’appât du gain, surtout avec le sentiment partagé que des licences et autorisations de complaisance sont délivrées. »

Abdou Aziz Seck

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