La lutte continue au sein de la Sonatel, pour pousser l’Etat à revenir sur sa décision de vendre les actions à France-Télécom. Et dans les jours à venir, « ça va chauffer » si l’on en croit les propos tenus par les travailleurs de ladite société, lors d’une marche soutenue par des ledears politiques, notamment ceux de l’opposition.
La marche d’hier des travailleurs de la Sonatel a été une véritable jonction entre le monde syndical et le monde politique. Tous ont formé un seul bloc pour défendre, disent-ils, le patrimoine économique national. « Tous pour un combat national pour que Sonatel reste sénégalaise et africaine », « Non à la vente des actions de Sonatel qui met France-Télécom en position de ledear », « Non à la concurrence déloyale dans la sous-région ». Tels ont été, entre autres, les slogans brandis hier, à travers des pancartes et des banderoles, par ces travailleurs de la Sonatel pour protester ainsi en faveur de la préservation de leur outil de travail. Une marche qui a reçu le soutien des responsables politiques, surtout une bonne partie de l’opposition. Les travailleurs de la Sonatel prévoient des actions d’envergure dans les prochains jours, si l’Etat ne revoit pas sa décision. « Nous allons frapper très dur dans les moments et conditions que nous choisirons », menace Mamadou Aïdara Diop, responsable de l’Intersyndicale Sonatel. Parlant de questions de stratégies, M. Diop avertit qu’avec ses compagnons, ils vont « engager la bataille jusqu’à ce que France-Télécom sorte du Sénégal ». L’occasion a été saisie par Ousmane Tanor Dieng pour rappeler que ce combat a été mené depuis longtemps. « Nous avions déjà attiré l’attention des Sénégalais sur le bradage de notre patrimoine économique », explique le socialiste en chef. Et Tanor Dieng d’ajouter : « Avec la Sonatel, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, parce que déjà avec les Ics, la Sonagraine, on a vu ce que ça a donné. On ne peut pas laisser le pouvoir continuer comme ça », avertit Tanor Dieng. Pour lui, aujourd’hui, « aussi bien la Société africaine de raffinage (Sar) que la Senelec sont devenus de véritables gouffres financiers ». Cette situation qui a été créée et qui fait que l’Etat a besoin d’argent relève de la responsabilité du système mis en place par Me Abdoulaye Wade, martèle-t-il avant de noter que « c’est un système prédateur qui est en train de mettre le pays par terre ». Et pour y faire face, il préconise une vision globale. « Il ne faut pas que les problèmes soient isolés, séparés les uns des autres. Ce combat, il faut le mener jusqu’au bout pour que le gouvernement revienne sur sa décision, annule la vente des actions de la Sonatel. Les solutions qu’il faut trouver, c’est au gouvernement de les chercher pour régler la question de l’endettement. » Pour Macky Sall, il y a lieu de préserver les intérêts des générations futures. La Sonatel, soutient-il, est une entreprise nationale stratégique. Pour sa part, Abdoulaye Bathily note qu’il ne faut pas accepter que « les étrangers s’approprient nos ressources nationales ». Il appelle ainsi à la vigilance pour que la Sonatel ne soit pas disloquée.
Mathieu Bacaly
(Source : L’Observateur, 6 mai 2009)
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