Le nombre d’unités de téléphones mobiles, estimé à 130 millions en 2005 sur le continent africain, a connu une hausse considérable en 2015, avec 900 millions d’usagers, soit un taux de pénétration de 85% de la population, selon une étude intitulée ‘’ La révolution mobile et numérique en Afrique : le saut qualitatif pour fournir les biens et services’’.
Cette étude a été présentée mardi au Forum Forbes Afrique 2015 par Abdoulaye Bio Tchané, président-directeur général du cabinet Alindaou Consulting international, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Le succès du portable s’explique par entre autres facteurs : une population jeune, les coûts et difficultés d’installations des lignes fixes, les diversités des services offerts par les opérateurs qui s’adaptent aux besoins du continent, les avantages liés aux coûts.
L’étude souligne que l’accroissement du nombre de portables a permis de dynamiser plusieurs secteurs de l’économie. Elle cite les services bancaires avec le système de transfert d’argent, les innovations technologiques qui favorisent le développement des applications mobiles.
A cela s’ajoutent la santé, l’éducation avec la création de contenus éducatifs, l’agriculture avec la diffusion d’informations sur les marchés et la météo, entre autres, note l’étude qui souligne que le mobile est le premier moyen utilisé pour se connecter à Internet devant les ordinateurs.
Avec 167 millions d’utilisateurs, une moyenne de 70% de la population abonnée aux téléphones mobiles et la contribution au PIB des TIC estimée à 18 milliards de dollars US, l’Afrique reste un potentiel incontesté dans le numérique, selon l’étude.
Le document souligne que le numérique a permis d’innover en Afrique : que ce soit le mobile qui facilite les transactions bancaires et les paiements de factures ou l’Internet qui permet de disposer de tel ou tel produit.
Le commerce en ligne aussi est en passe de devenir la tendance des prochaines années. En 2025, l’e-commerce pourrait capter 10% des ventes de détails dans les plus grands pays, soit 75 milliards de dollars par an.
Les projections font état d’un taux de pénétration de l’Internet de 5% en 2025, de 600 millions d’utilisateurs Internet, de 75 milliards de dollars dans le commerce en ligne, de 300 milliards de dollars de contribution de l’Internet au PIB, de 300 milliards de dollars de productivité dans les secteurs clés grâce à l’utilisation du numérique.
Le numérique a un impact sur les économiques africaines, selon l’étude qui signale qu’en 2012, la contribution de l’écosystème mobile au PIB en Afrique subsaharienne était évaluée à 60 milliards de dollars US. Les projections d’ici 2020 font état de 119 milliards de dollars, soit une augmentation de 8%.
Si le continent enregistre le taux le moins élevé de la contribution d’Internet au PIB, certains pays africains ‘’rivalisent avec les plus grandes économies de ce monde’’, mentionne l’étude qui cite le Sénégal (3.3%), le Kenya (2.9%) et le Maroc (2.3%).
Si l’étude note que l’évolution du secteur de la téléphonie mobile laisse présager des ‘’bouleversements’’ à l’échelle du continent, elle n’en constate pas néanmoins que l’Afrique fait face à des ‘’contraintes’’ dans le développement de son numérique.
Il y a le manque d’infrastructures techniques, les problèmes d’électricité. Une étude de l’Union africaine et de la BAD, citée dans le rapport, souligne que ‘’l’état déplorable des infrastructures dans 24 pays africains notamment au Sud du Sahara (….) freine la croissance des pays de 2% chaque année et limite la productivité des entreprises jusqu’à 40%’’.
Parmi les contraintes au développement du numérique, l’on cite aussi le faible niveau d’éducation et d’instruction.
La cybercriminalité ‘’croit et se diversifie’’ au rythme de l’exposition du continent aux TIC, souligne le rapport, notant que malgré son faible nombre d’internautes (24 millions, soit 2,6% du total mondial), ‘’l’Afrique est devenue un terrain d’action important pour les cybercriminels’’.
‘’Les pertes attribuées à la cybercriminalité ont été évaluées en 2007 à près de 200 milliards de dollars (….)’’, relève le rapport qui souligne qu’au 30 juin 2014, ‘’la cybercriminalité rapporte entre 12 000 et 13 000 dollars par jour à un réseau de pirates informatiques en Afrique de l’ouest’’.
(Source : APS, 22 juillet 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000