Un informaticien sénégalais vient de lancer dans son pays un logiciel destiné à l’automatisation du traitement des données de l’Etat civil, avec comme objectif de « sécuriser » et de rendre « fiable » le travail des mairies dans ce domaine.
« Le logiciel de traitement de l’Etat civil va permettre aux mairies de gagner en sécurité et en transparence en plus d’un gain de temps énorme (...). En cinq minutes une personne peut avoir son extrait de naissance », a indiqué à Ouestafnews Seydou Baba Touré, jeune informaticien, spécialisé en « conception et gestion de projets numériques territoriaux ».
En plus des conditions de sécurité garanties, « les bureaux d’Etat civil n’auront plus (forcément) besoin d’acheter des imprimés », a-t-il ajouté.
Dans sa première version le logiciel permettra de traiter les affaires courantes comme l’établissement des actes de naissance, des certificats de mariage ou de décès, etc. tandis que la seconde phase va intégrer les autres documents administratifs.
Le concepteur espère que la mise sur le marché de ce nouveau logiciel devrait contribuer à accélérer le processus d’informatisation des communes du Sénégal, dont deux utilisent déjà son logiciel.
« Qui parle de e-gouvernance parle de transparence et de facilitation de l’accès aux documents administratif pour les citoyens », soutient l’informaticien. Toutefois, a-t-il défendu, dans ce domaine, l’Etat qui a un rôle de « contrôle et de régulation ne peut pas tout faire », par conséquent « la majeure partie du travail revient aux opérateurs privés pour mener à bien ce genre de projets ».
Dans beaucoup de pays la sous-région, le manque de fiabilité des données de l’Etat civil constitue un problème assez récurrent, et des cas de fraude sur l’âge, éclatent régulièrement dans le milieux scolaire ou sportif, vu la facilité avec laquelle les citoyens peuvent « changer » de date de naissance. Seydou Touré s’est dit prêt a exporter son produit dans les pays de l’Union monétaire économique ouest africaine (Uemoa, huit pays).
La création de logiciels par des entreprises africaines restent encore marginales comparées au reste du monde. Toutefois, les initiatives tendent à se multiplier et pourraient à terme contribuer à enrayer les pratiques « informelles » et les lenteurs constatées dans les administrations publiques, selon les spécialistes.
(Source : Ouestaf, 24 octobre 2010)
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