Les ministres en charge de la communication, des télécommunications et des TIC des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont rencontrés à Ouagadougou, le vendredi 7 février 2014 pour réfléchir à la mobilisation des ressources pécuniaires pour le financement de la transition numérique.
L’heure est à la recherche de financements pour faire de la Télévision numérique de terre (TNT), une réalité dans la sous-région ouest-africaine. En effet, pour être au rendez-vous de juin 2015 (NDLR : l’échéance pour toutes les télévisons pour passer au numérique) dans la modernisation du secteur de l’audiovisuel et des télécommunications, les ministres en charge de la communication des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), se sont concertés à Ouagadougou, le vendredi 7 février 2014 pour réfléchir à la stratégie de mobilisation des ressources financières. Cette rencontre ministérielle a permis aux participants de prendre des dispositifs techniques, législatifs, réglementaires, mais surtout économiques en vue de faire de la TNT une réalité.
Selon le président intérimaire de la Commission de l’UEMOA, Guy Amédée Ajanohoun, l’Union est disponible à accompagner les Etats de l’espace dans sa quête de financement pour la transition numérique.
« Face aux besoins importants de financement et au regard du retard pris par nos Etats, le conseil des ministres africains de l’UEMOA tenu à Bamako en 2013, a décidé que la Commission de l’UEMOA accompagne les Etats dans le processus », a déclaré le président. Rassurant les participants à cette rencontre ministérielle, M. Ajanohoun a informé qu’un conseil des ministres sera organisé dans les meilleurs délais pour faire la lumière sur la question financière, pierre angulaire de la transition numérique.
Et de poursuivre en expliquant aux experts et aux ministres prenant part à la réunion, que conformément aux instructions prises lors du conseil des ministres, la Commission de l’UEMOA a « travaillé sans relâche » pour, d’une part, élaborer une stratégie de mobilisation des ressources, et d’autre part, entamer des concertations avec des institutions financières pour la mise en œuvre de ce projet des temps modernes. A l’issue de ladite rencontre, plusieurs dossiers ont été examinés et soumis à l’appréciation des participants à la rencontre.
Ainsi, quatre grands points ont fait la « Une » : il s’agit de l’adoption de la stratégie de mobilisation des ressources, de l’examen des projets de textes communautaires sur la transition numérique, de l’adoption du dossier régional indicatif du financement de la transition, ainsi que de l’examen du projet de mise en place de modules de formation sur les équipements audio-visuels.
Un besoin de 350 milliards de FCFA pour l’Union
Le ministre des Postes, de la Télécommunication et de l’Economie numérique du Niger, Abdou Mani, par ailleurs président de la rencontre, a indiqué qu’un important retard a été accusé et il faut accélérer pour « arriver à bon port dans les délais impartis ».
Pour le ministre burkinabè de la Communication, Alain Edouard Traoré, le choix du Burkina Faso pour abriter cette « importante » rencontre, dénote de l’attachement des plus hautes autorités du « pays des Hommes intègres » à la question de la transition numérique.
M. Traoré a rappelé que l’Union internationale des télécommunications (UIT), fait obligation aux Etats de passer de la télévision analogique à celle numérique d’ici à juin 2015.
De ce fait, les Etats membres de l’espace UEMOA doivent conjuguer leurs efforts afin de relever valablement ce défi qui présente de grands enjeux pour les gouvernements et les populations de l’espace. « Nous sommes satisfaits que le conseil des ministres statutaire de l’UEMOA ait accédé à notre suggestion de réfléchir à la mise en place d’un dispositif régional d’accompagnement financier des Etats membres », a dit le porte-parole du gouvernement burkinabè.
Il a ajouté que l’ensemble des fonds à mobiliser pour rendre effective la numérisation audiovisuelle se situent entre 300 à 350 milliards de FCFA. La part contributive du Burkina Faso, a-t-il poursuivi, s’élève, à en croire le premier responsable du département de la communication au Burkina, est d’environ 34 milliards de FCFA.
A 17 mois de l’échéance, le souhait des ministres est de voir la rencontre de Ouagadougou déboucher sur des conclusions importantes, avec à la clé, de bons résultats, et des solutions idoines favorables à la mobilisation « du nerf de la guerre » pour le financement de la transition numérique.
Au sortir de la rencontre, Guy Amédée Ajanohoun s’est dit situé sur les problématiques liées à la construction du paysage audiovisuel, à la séparation des activités d’opérateurs de diffusion, d’émissions des programmes et au processus de transmission. Trente-six experts des pays membres de l’UEMOA, de la commission de l’UEMOA et de la BOAD ont pris part à cette rencontre.
Wanlé Gérard Coulibaly
(Source : Sidwaya, 9 février 2014)
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