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Transfert d’argent à l’intérieur du pays : Quand Seddo et Izi bousculent Western Union et Cie

samedi 26 mars 2011

Western Union, Money Gram et autres modes de transfert d’argent n’ont qu’à bien se tenir. Seddo (partage en wolof) et Izi (facile en anglais), qui étaient initialement créés par les opérateurs téléphoniques mobiles pour la vente de recharge de crédit au détail sont en train de gagner du terrain. En effet, ces techniques de recharge de crédits sont de plus en plus utilisées pour envoyer ou recevoir de l’argent sans débourser un centime.

Entre payer moins et ne pas débourser du tout pour un service bien rendu, la question ne se pose pas pour le Sénégalais lambda. En effet, dans le domaine des transferts d’argent, bon nombre de personnes se tournent désormais vers la vente de recharges de crédit aux détails pour envoyer ou recevoir de l’argent sans payer un rond. Contrairement aux structures officielles comme Western union, où la personne doit débourser 450 francs Cfa au minimum pour l’envoi de l’argent à l’intérieur du pays, d’autres astuces sont en train d’être usités par les populations pour contourner le paiement de ce service. Initialement prévus pour un meilleur accès aux recharges de crédit à partir de 100 francs, Seddo et Izi se sont vite mués en réseau de transfert d’argent. Un réseau des plus rapides, d’ailleurs. L’astuce est simple : il suffit tout juste d’acheter une recharge de crédit à la hauteur de la somme que l’on veut envoyer. Ensuite, transférer cette recharge au numéro d’un autre vendeur de ‘crédit’ au détail, de préférence un boutiquier qui, au préalable, aura été prévenu. Ce dernier se chargera de remettre, en espèces, la somme à transférer. Si ce mode opératoire fonctionne, c’est parce que les vendeurs de crédit y trouvent leur compte.

Mamadou Khouma, vendeur de cosmétique au marché Gueule tapée de la cité Soprim, est récemment devenu un ‘agent de transfert d’argent’ selon ses termes. A l’intérieur de sa boutique, l’on est tout de suite attiré par un petit attroupement au comptoir. Si la plupart de ces personnes sont venues pour s’approvisionner en articles de beauté, d’autres sont là pour la réception ou l’envoi d’une somme dans les différentes régions du pays. Interpellé sur cette ruée sur les recharges de crédit, le vendeur confie : ‘Nous sommes tous gagnants, la personne qui envoie l’argent ne paie rien, celle qui reçoit a 8 % de bénéfice’. Autrement dit, pour 5 000 francs envoyés, le réceptionniste va se retrouver avec 5 400 francs Cfa. Ces différences sont des bonus initiés par les opérateurs téléphoniques, notamment Orange et Tigo. Ce qui explique l’empressement des vendeurs à convoyer les sommes. Comme l’atteste cet autre vendeur du nom Ibou Tabane qui, pour faire face à cette nouvelle donne, s’est ‘armé’ de quatre téléphones portables. Deux pour chaque opérateur téléphonique. ‘Les deux portables sont chargés à bloc. C’est pour envoyer les sommes. Quant aux deux autres, ils ont peu de crédit car ils sont destinés à recevoir’, dit-il. Sur ses gains journaliers, le vendeur souligne qu’il lui arrive d’envoyer jusqu’à 200 mille francs Cfa et d’en recevoir presque autant. Soit un bonus de plus de 15 mille francs par jour. Ce qui est loin d’être négligeable, selon un autre vendeur de Seddo du nom de Idrissa Diallo. Certes, ce dernier, qui tient boutique à l’Unité 13 des Parcelles assainies ne connaît pas la même affluence que son camarade. Mais, il soutient envoyer des sommes allant jusqu’à 80 mille francs ou un peu plus par jour. Et pour apporter du poids à ses dires, le vendeur nous demandera de patienter. Chose faite. Au bout de quelque temps, son téléphone sonne. Au bout du fil, un client lui demande la réception d’une somme de 10 000 francs qu’il devra remettre à une personne bien indiquée. ‘Vous voyez, exulte-t-il, c’est toujours comme ça que cela se passe’. Et de poursuivre : ‘Les gens sont pressés. Ils ne font plus la queue dans les banques. Time is money (le temps, c’est de l’argent, Ndlr)’.

Sur la sûreté de telles transactions financières, les vendeurs donnent des assurances. ‘Il suffit seulement que l’envoyeur ne se trompe pas sur le numéro pour que tout marche comme prévu. C’est sûr et rapide comme les autres modes de transfert traditionnels’, soutient Khouma.

Diomma Dramé

(Source : Wal Fadjri, 26 mars 2011)

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