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Téléphonie fixe : Les télécentres préparent l’après fin du monopole

jeudi 29 janvier 2004

Dans la perspective de la libéralisation, en juillet 2004, du téléphone filaire (autrement appelée téléphone fixe), les gérants et exploitants de télécentres veulent assainir leur secteur et éviter le désordre et la confusion dans les télécommunications. La journée d’étude organisée hier à Dakar sur le thème "Rôle des télécentres et téléservices dans le développement économique et social du Sénégal" se veut une étape vers cet objectif. D’ores et déjà, ils proposent à l’Agence de régulation des télécommunications (Art) la conception d’une feuille de route pour les futurs opérateurs. Les opérateurs de télécentres disent attendre de l’Art "une bonne régulation du secteur" dès définition de la stratégie. Le Et parce qu’ils ont l’"obligation morale et l’ambition intense de converger pour une libéralisation réussie au Sénégal", les gérants et exploitants de télécentres constitués en une Union nationale des exploitants de télécentres et téléservices du Sénégal (Unetts) ne comptent pas en rester là. Selon leur président, Bassirou Cissé, les gérants préparent un séminaire qui devrait porter exclusivement sur la libéralisation du secteur des télécommunications au Sénégal. C’est qu’aujourd’hui, d’après M. Bassirou Cissé, les télécentres constituent un secteur non négligeable dans le développement économique et social du pays. Un secteur qui, avec 17 000 lignes de téléphone, 24 000 emplois créés, pèse 50 milliards de chiffres d’affaires et près de 8 milliards de taxe sur la valeur ajoutée (Tva) payés chaque année à l’Etat. Aussi, M. Cissé soutient-il que les télécentres qui, depuis plus de dix ans, font office de prestataires de services, doivent être régis ou organisés à travers un statut et un cahier des charges pour une meilleure réussite de leurs missions. Une requête à laquelle a accédé l’Art qui, selon son directeur Malick Guèye, a élaboré un projet de cahier des charges applicable aux télécentres.

L’objectif visé par l’Art, en proposant un tel document, est de préparer un cadre d’évolution applicable aux télécentres dans la perspective de la fin du monopole de la Sonatel en juillet 2004 et, le cas échéant, de procéder, de manière consensuelle, à d’éventuelles modifications du contrat qui lie actuellement l’opérateur historique et les gérants de télécentres. En prévision de la fin du monopole de la Sonatel, le directeur de la réglementation et du contentieux de l’Art fera savoir que son institution est en train de "mener la réflexion, avec les acteurs concernés, sur les conditions dans lesquelles devront s’exercer les activités des télécentres". Selon Thierno Mohamadou Baba Ly, il s’agit, en raison du rôle que les exploitants jouent dans le développement des télécentres et l’accès des populations aux services, de “faire des gérants et des exploitants de télécentres des acteurs à part entière à côté des opérateurs et autres fournisseurs de services”. Pour ce faire, un certain nombre de conditions d’exploitation des télécentres privés ont été définies dans le projet de cahier des charges qui sera en vigueur dès la fin du monopole de la Sonatel.

En outre, le président de l’Unetts a fait état d’autres préoccupations des exploitants de télécentres et de téléservices. Bassirou Cissé a, en effet, demandé au directeur général de l’Art de "soutenir ces derniers dans le respect de la loi et de la réglementation pour la mise sur pied d’une fourchette de prix de vente de l’unité téléphonique pour sauvegarder l’emploi et réglementer la concurrence, même si nous sommes dans un régime libéral prononcé". Les gérants et exploitants de télécentres et téléservices souhaitent également que l’Art réfléchisse sur des projets de décrets ou de loi pour la création d’un fonds de consignation des cautions pour leur permettre de bénéficier des intérêts bancaires produits par les milliards déposés à la Sonatel.

D’autres problèmes ont été soulevés par les exploitants présents à la rencontre. Pour l’essentiel, il s’agit de la proximité des télécentres et la liberté des prix. Autant de questions que le cahier des charges entend apporter des réponses.

Ndakhté M. GAYE

(Source : Wal Fadjri 29 janvier 2004)

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