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Télécommunications : Le vecteur de croissance constant

mercredi 24 mars 2010

Six ans après la libéralisation des télécommunications, l’Etat du Sénégal a publié sa Lettre de politique sectorielle. L’objectif de la Lps était de présenter les orientations générales à l’horizon 2008 ainsi que la stratégie du gouvernement dans ce sous-secteur. Les télécommunications ont contribué à hauteur de 6 % à la formation du Pib en 2003, les investissements se situant à plus de 100 milliards sur les réseaux fixe et mobile entre 2000 et 2003.

Les télécommunications sont l’un des sous-secteurs les plus dynamiques de l’économie nationale. Son chiffre d’affaires est ressorti à 600 milliards de francs en 2008, et est généré par les activités de téléphonie fixe, de téléphonie mobile et des services Internet. Sa contribution directe et indirecte à la formation du Produit intérieur brut (Pib) est de plus en plus importante. La vente de la deuxième licence globale à Sudatel a rapporté à l’Etat 90 milliards de francs. La Sonatel, opérateur historique du Sénégal verse, environ 130 milliards de francs par an à l’Etat, depuis 2005.

Le secteur est pourvoyeur d’emplois, et est à la base de la création de ‘nouveaux métiers’. La disparition des cabines publiques a laissé place aux télécentres, qui se sont, ensuite mués en cybercafés, devant la forte concurrence du mobile et du ‘Seddo’.

Durant la période 1997-2007, le taux de croissance moyen annuel est de 18,8 %. Du fait d’un bon niveau de croissance, la téléphonie mobile a confirmé son ‘statut de fer de lance des télécommunications au Sénégal’. Le sous-secteur des télécommunications est en hausse de 3,3 % en 2009 contre 7,1% précédemment, traduisant la poursuite de la décélération entamée en 2008, après dix ans de dynamisme. Cette situation pourrait découler d’un début de saturation de la téléphonie mobile qui a atteint la barre des 6,4 millions d’abonnés en septembre 2009, selon le rapport de la Dpee sur la Situation économique et financière de 2009.

La téléphonie fixe, malgré son déclin ces deux dernières années, maintient sa croissance en valeur, notamment à cause de la balance internationale et des services de capacités. La Sonatel, l’opérateur historique, et Sentel continuent les investissements lourds afin de pérenniser les réseaux. Ces opérateurs de télécommunications ont procédé à des investissements de l’ordre de 120 milliards de francs, soit 20 % de leur chiffre d’affaires, pour la seule année 2008. Ces investissements concernent, en majorité, l’extension des réseaux notamment de téléphonie mobile et la progression de la couverture des zones rurales. Si les télécommunications constituent l’un des moteurs qui charrient la croissance du pays, c’est grâce à la libération et à la compétitivité des opérateurs, notamment. Le secteur est marqué, entre 1960 à 1985, par le régime du monopole de l’Etat sur les télécommunications. Pendant cette période, les télécommunications, du fait de leur caractère premier de mission de service public, entraient dans le domaine réservé du secteur public. Toutefois, suivant en cela un processus précoce qu’avaient initié certains pays du Nord, le Sénégal a commencé dès 1980, à entamer une réflexion visant la réforme de ce secteur déjà en forte croissance. L’Etat, détenant de par la loi le monopole d’établissement des réseaux de télécommunications et de fourniture des services de télécommunications, a concédé, par une convention, ses droits exclusifs à la Sonatel, opérateur historique des télécommunications au Sénégal. En 1997, l’Etat concède à la Sonatel, le droit exclusif de fourniture de services de téléphonie fixe, de liaisons spécialisées, de communication de données et d’accès sur l’international jusqu’en juillet 2004. L’ouverture du marché suivra en 1998, avec l’octroi par l’Etat d’une licence de fourniture de service de téléphonie mobile à la Sentel, Gsm Sa qui démarre son exploitation en avril 1999. La libéralisation du secteur a aujourd’hui donné ses résultats. La concurrence s’accentue davantage avec l’octroi de la deuxième licence globale aux Soudanais. La concurrence n’est plus que sur le segment du mobile, Expresso met fin au monopole de Sonatel sur le fixe et internet.

La fin du monopole, à partir de juillet 2004, a permis l’ouverture d’autres segments tels que les services fixes, l’international, les services de données et l’accès à la boucle locale. L’option du gouvernement est de permettre d’une part, le développement de la concurrence sur les différents marchés et l’avènement de nouveaux services à valeur ajoutée et, d’autre part, de favoriser l’accroissement de la contribution du secteur des télécommunications dans l’économie nationale.

L’opérateur historique du pays a beaucoup contribué à dynamiser les télécoms dans ce pays. Leader du marché, sur tous les segments (mobile-fixe-internet-Tv), la société a été privatisée en 1997. Ce qui a permis l’entrée de France Telecom qui détient 42,33 % des parts. Sonatel détient 66 % des parts de marché sur le mobile, et a un quasi monopole de fait sur le fixe, l’internet (en attendant les premiers résultats d’exercice d’Expresso) et un monopole total sur la Tv. Cotée à la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) depuis 1999, la Sonatel est l’entreprise la plus dynamique du marché boursier régional. La société s’est lancée dans le segment du mobile à la même année, avec la création de la filiale Alizé. Elle a démarré le développement de l’activité internet sous la marque Sentoo, deux ans après avec la création de sa filiale Sonatel Multimédia. En 2006, elle simplifie l’architecture de marques et adopte la marque Orange pour tous ses produits. Aujourd’hui la Sonatel est la maison-mère de Ikatel au Mali (2003), Orange Guinée et Orange Bissau.

Khady Bakhoum

(Source : Wal Fadjri, 24 mars 2010)

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(NIC Sénégal, décembre 2023)

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Téléphonie fixe

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Téléphonie mobile

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(ARTP, 30 septembre 2023)

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