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TIC et développement - Perspectives africaines : De la fracture à la croissance numérique

mercredi 13 avril 2005

Le challenge des opérateurs de télécommunications est de créer les conditions pour que les télécoms et les Tic constituent les leviers du développement durable en Afrique. L’Art a convié hier les opérateurs internationaux de télécommunications pour réfléchir sur les perspectives africaines avec les télécommunications comme infrastructures de développement.

L’Agence de régulation des télécommunications (Art) est d’avis que promouvoir l’utilisation des Tic et l’investissement dans le secteur des télécoms peut contribuer au relèvement du niveau de productivité et d’efficacité des économies africaines afin d’améliorer le niveau des populations. Ceci part du constat que l’Afrique accuse une fois encore un retard énorme par rapport aux pays du Nord, un fossé qualifié de fracture numérique.

Cette situation se traduit par une faiblesse de la densité téléphonique, un accès marginal aux services de télécommunications en zone rurale ou encore des coûts toujours élevés du matériel et des communications. Autant d’handicaps et de contraintes qui entravent le développement des Tic en Afrique. Selon le directeur général de l’Art, Malick Guéye, « les Tic sont au centre des mécanismes d’accélération et d’approfondissement des solutions au bien-être des populations au Nord à travers la création de valeurs et richesses. Les télécommunications qui en sont l’épine dorsale doivent donc être considérés comme des infrastructures de développement ».

Pour leur faire jouer pleinement leur rôle de facteur du développement, les mécanismes de régulation, soutient-il, doivent instaurer une saine concurrence, le respect des règles du jeu fixées au préalable avec clarté et trancher les différends avec transparence, équité et impartialité. Ce qui devrait permettre d’accroître la croissance du secteur, de créer des emplois et de fournir aux consommateurs des produits et services de qualité à un tarif abordable. Les Tic considérés comme un secteur transversal générateur de revenus substantiels et d’emplois, figurent aujourd’hui parmi les priorités du Nepad pour structurer et développer d’autres secteurs comme l’éducation, la santé, le commerce, de même que l’administration. Ainsi pour gagner la bataille du développement, il paraît impératif de s’atteler à mettre les infrastructures et les politiques de télécommunication au cœur des politiques de développement durable. Les Tic demeurent encore un outil indispensable pour l’aménagement du territoire, d’autant plus qu’elles concourent au développement d’activités économiques, au maintien des populations et des services publics dans les territoires les plus reculés par le relais qu’elles assurent.

Pour sa part, le ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication assure que le gouvernement du Sénégal avait déjà fait un pas pour le développement des infrastructures et services de télécommunication au bénéfice des activités économiques du pays et en particulier dans les zones rurales. A ce titre, il cite la création des centres multimédias communautaires qui constituent une plate-forme de communication et d’information participative en matière de santé, d’agriculture, d’environnement et d’éducation informelle. De même que d’autres initiatives comme l’Intranet gouvernemental, lancé récemment tout comme le projet e-school du Nepad qui vise l’introduction des Tic dans les formations. Joseph Ndong affirme ainsi que l’ensemble de ces mesures constitue « une option stratégique en parfaite harmonie avec le contexte d’une économie globalisée et une recherche permanente de compétitivité dans un marché ouvert. Il est important de savoir comment les télécommunications peuvent, en Afrique, contribuer à atteindre les Objectifs de développement du millénaire à travers les ressources qu’elles génèrent et leur contribution à la facilitation de la communication et de l’accès à la connaissance ».

Même s’il n’existe pas encore d’indicateurs d’échanges entre le Nord et le Sud depuis le développement prodigieux des Tic en 1993, il est tout de même relevé une augmentation du flux d’investissement des pays du Nord vers les pays en voie de développement. Cet échange s’est accru de 3,8 % en 2004 et 3,2 % en 2005, selon les chiffres fournis par la Banque mondiale.

Mais l’Afrique reste toujours en marge de cette évolution et doit faire des efforts pour espérer ainsi rattraper son retard et s’arrimer au train de la société de l’information.

Amadou Makhtar NDIAYE

(Source : Le Quotidien, 13 avril 2005)

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