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Surveillance des communications téléphoniques : Pourquoi et comment l’État écoute les citoyens

lundi 5 septembre 2011

Dire que l’Establishment exercice une écoute attentive sur le Sénégal et les Sénégalais relève d’un euphémisme. Et pour lever un coin du voile sur le mystère du système de surveillance de nos autorités, nous avons fouiné dans ce qui est appelé auprès des plus hautes sphères de l’État : « repérages de communications téléphoniques ».

C’est fréquent : l’on note assez souvent des échos en pleine communications, des interférences inhabituelles, des conversations entrecoupées sans raison apparente et même de bruits...d’outils mécaniques. Ce qui suppose que des écoutes téléphoniques sont opérées. En vue de percer cette énigme qui entoure les continuelles écoutes téléphoniques dont les Sénégalais font l’objet, source ne peut pas être plus indiquée qu’une firme de téléphone mobile. De ce fait, nous apprenons qu’ « Alizé » devenue, au fils du temps, « Orange Mobile », a toujours opposé une fin de non recevoir à ces « repérages de communications téléphoniques ». Selon notre source proche de la renommée firme de téléphonie, « Orange a apposé un refus diplomatique sur cette requête de l’État, car ce serait violer le contrat de confiance qui le lie au client » : Néanmoins, l’Establishment, n’en démordant pas pour autant, s’est payé, à titre exclusif, un « short-List », c’est-à-dire un package qu’il a affecté à ses services. Ce sont les numéros commençant par les 77644...et/ou remis souvent aux ministres, entre autres membres du gouvernent, il y ‘a également les 77569...et/ou 77 450 ...affectés aux conseillers, entre autres cadres de même que les 77 819... alloués aux magistrats. Aussi, ceux qui sont tenus d’exercer ce système d’écoute échappent t-ils à ce système instauré par l’Establishment ? « On est tenté de répondre par la négative car les 77529....affectés aux officiers, notamment de la police, figurent dans ce package de l’État. Quelquefois, on est tenu d’exécuter, sans murmurer, sur certaines réquisitions de l’État qui recourt constamment à nos services, histoire d’établir une écoute sur un quelconque haut fonctionnaire », croit savoir notre source. Il nous apprend qu’en dépit du refus diplomatique d’Orange, il arrive souvent que les juges, la maréchaussée ou la police fassent une réquisition auprès des opérateurs de téléphonie pour les besoins d’une enquête sur une tierce personne ou bande de malfaiteurs.

« Pour ce faire, on est obligé de collaborer avec les enquêteurs et de livrer la teneur de ce qu’on appelle les « journaux appels » car il y va de la sécurité des personnes et de leurs biens ». Quid des autres opérateurs de téléphonie mobile, à savoir Tigo et Expresso ? C’est le même cas de figure. Ils sont obligés de se plier », renchérit notre information mais, précise-t-il, « c’est assez compliqué de saisir la teneur des messages dits Sms, cela nécessite un travail de longue haleine, une technique approfondie « .

Les raisons d’un système d’écoute

Interpelé sur l’impératif qui obéit à une telle pratique, cet officier à la retraite, jadis proche des officines du pouvoir, nous révèle que dans toutes les nations, l’Etat veille sur cet aspect névralgique des écoutes car cela entre dans le cadre de la sureté. De ce fait le service dit « Réseau Administratif des Communications », logé au ministère de l’Intérieur, plus précisément à la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) est « préposé d’exercer ce travail de façon méticuleuse, avec un matériel de dernière génération venant de la Chine et des États-Unis ». précise notre interlocuteur, qui poursuit « que cela n’était pas la vocation originelle de la RAC » (Réseau Administratif des Communications ». Aussi, reconnait-il que ce système a été mis sur pied par l’État, dans un souci permanent d’avoir la main mise sur tout, notamment sur ses exécutants et leurs fréquentations. A preuve, « il est souvent fréquent de sentir des interférences sur l’axe Corniche-Est vers Lagon et sur tout le périmètre de la Présidence de la République », conclut notre informateur, qui soutient que l’État veille comme de l’huile sur le feu, sur « ce qui se dit de part et d’autre ». Un homme avertit.....

Edouard Diagne

(Source : Le Pays, 5 septembre 2011)

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