Les travailleurs de la Sonatel peuvent désormais compter sur un soutiend e taille, dans leur bras de fer qui les oppose à l’Etat du Sénégal, par rapport aux appels internationaux entrants. Outre le Mouvement des forces de la nation pour le 23 juin (M23), l’Intersyndicale des travailleurs de cette société de téléphonie a commis d’ailleurs un pool d’avocats parmi lesquels Me El Hadji Diouf.
Le secrétaire général du PTT et ses collègues vont se dresser contre le décret présidentiel instituant une surtaxe sur les appels entrants. L’avocat politique faisait face à la presse hier à son domicile de Mermoz pour décrier le "projet diabolique d’Abdoulaye Wade qu’il avait suspendu du reste, et qu’il veut réintroduire". D’ailleurs, le nouveau défenseur des travailleurs de la Sonatel soupçonne le Chef de l’Etat de vouloir constituer un trésor de guerre en vue de la présidentielle de 2012.Me El Hadji Diouf justifie sa rage par le fait que "le tarif qui rémunère l’utilisation des réseaux des opérateurs sénégalais est librement fixé par les opérateurs et doit être orienté vers les coûts, c’est à dire à la baisse selon l’Union internationale des télécoms". Mais il y a aussi et surtout le fait que "cette surtaxe est illégale parce que ce sont des impôts. Et des impôts doivent être votés par l’Assemblée nationale. Abdoulaye Wade prend un décret et vous dit "Vous allez payer tant". "Elle st contraire au règlement international des télécommunications, dont le Sénégal est signataire". Une décision qui relève "bassement d’une politique politicienne", et qui aura indéniablement un impact aussi bien chez le consommateur établi à l’extérieur qu’à l’intérieur de nos frontières, dans la mesure où, avertit Me Diouf, les autres opérateurs des pays étrangers seront obligés d’appliquer le principe de réciprocité.
Momar Ndao persiflé
Le patron de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) a essuyé une véritable volet de bois vert au cours de la conférence de presse de Me El Hadji Diouf. Pour l’avocat, Momar Ndao a choisi le "camp de l’argent, le camp de la force, le camp du pouvoir au détriment des travailleurs". Mais c’est peine perdu, semble signifier le patron du PTT, qui affirme d’ailleurs que "les travailleurs de la Sonatel savent qu’à la longue, c’est eux qui vont payer le prix". Et pendant ce temps là, fait-il savoir, "un gouvernement est en train d’amasser des milliards. Les travailleurs savent que leur outil de travail est fortement menacé, d’ou leur préavis de grève qui a été déposé. L’attitude de Momar Ndao irrite au plus point le député El Hadji Diouf qui s’étonne du mutisme de ce dernier face à cette décision "impopulaire et antinationale" du gouvernement de Wade. Le patron des consuméristes est en phase avec l’Etat du Sénégal. C’est dans ce cadre qu’il a effectué une tournée à l’étranger pour s’entretenir avec les émigrés qui sont au coeur de ce décret. A preuve, le Chef de l’Etat a promis de verser 2 milliards à ces derniers dans le cadre d’un programme de logement.
Nébuleuses autour des 80 milliards de l’ARTP
Le lièvre a été levé concernant l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). "Depuis sa création , plus de 80 milliards ont été versés par les opérateurs de téléphonies. Depuis 10 ans, c’est un flou total. on sait pas où passe l’argent", révèle pour s’en offusquer Me El Diouf. Il s’interroge d’ailleurs : "Comment une structure telle que l’ARTP, dont le rôl est de réguler le système des télécoms et non de s’occuper des tarifs, des taxes et des surtaxes, peut-elle s’occuper de rassembler cette somme, de la garder ou encore de s’en occuper ou même de procéder au partage" ? Et justement, à ce niveau, souligne-t-il "18 milliards et demi ont été encaissés depuis un an, quand on a commencé cette opération de surtaxe des appels entrants". La Sonatel a versé le gros du lot avec 16 milliards, suivie de Tigo et Expresso. "L’ARTP n’a pas rendu compte. Il faut que l’on dise avant de reprendre ce projet diabolique que l’on ne va pas accepter d’ailleurs parce que la Cour suprême a été saisie", peste l’avocat, visiblement très courroucé. Et Me Diouf de s’alarmer en ces termes : "Le Sénégal est devenu une république bananière, avec un Président qui décide de tout. Là ou la loi doit décider, c’est le Président qui décide. Toute l’économie nationale est en danger. Tous les Sénégalais doivent par conséquent lutter contre ses mesures rétrogrades, réactionnaires du gouvernement d’Abdoulaye Wade".
Djim Momath Kidiera
(Source : Le Pays, 27 août 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000